Feu sur Nicole Bricq. La ministre du Commerce Exterieur se fait sèchement rappeler à l'ordre par l'Élysée, par médias interposés, pour avoir estimé ce vendredi matin sur LCI que le patron de la Commission Européenne "n'a rien fait de son mandat".
Un tir ministeriel à voir ci-dessous en vidéo :
A la question de savoir si José-Manuel Barroso avait été un mauvais choix pour l'Union Européenne, la ministre a répondu, sur LCI:
Je pense, oui. Je pense qu'il n'a rien fait de son mandat.
Et la ministre d'ajouter, alors que François Hollande fait tout pour apaiser les vives tensions entre Paris et Bruxelles : "C'est une commission finissante qui n'a pas fait grand chose de son mandat mais si M. Barroso était là c'est parce que les Etats avaient accepté qu'il le fût".
>> Double giffle en provenance du Château :
- Un proche du chef de l'État fait passer le message, dans un article du Monde daté de samedi 29 juin : "Le président désapprouve les propos de Nicole Bricq, ce n'est plus l'heure pour ces commentaires". Le Monde qui précise également que "ce n'est pas la première fois que l'entourage du président de la République s'agace, en privé, de la liberté de ton de cette ministre réputée pour son franc-parler".
- Autre média, même son de cloche. Selon les informations de Hugues Beaudouin, spécialiste des questions européennes de LCI, cette boulette pourrait même lui coûter sa place :
Gaffe #Bricq sur #LCI"n'était pas au courant que Hollande voulait l'apaisement #Barroso. Ca pourrait lui coûter sa place" Source FR — Hughes Beaudouin (@hbeaudouin) June 28, 2013
Résumé des épisodes précédents :
Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclenché une polémique dimanche en accusant José-Manuel Barroso d'être "le carburant du Front national" pour avoir qualifié la position française sur l'exception culturelle de "réactionnaire".