La Garde républicaine est dans le viseur de la Cour des comptes. Celle-ci épingle son coût dans un référé publié à son sujet, signé Didier Migaud. Elle parle de "rationalisation" et souhaite une "revue générale" de la protection des "palais nationaux".
Dans un texte qui a valeur de recommandation, la plus haute juridiction sur la gestion des services de l'Etat estime le coût annuel de la prestigieuse garde à 280 millions d'euros.
Ces moyens sont historiquement déterminés par des usages, des instructions ou réquisitions, et modifiés ponctuellement par les autorités d'emploi.
Leur réduction serait toutefois possible. En effet, les missions de la Garde répondent davantage à des objectifs de prestige qu'à des besoins de sécurité.
Pour la haute juridiction, "les gardes républicains statiques ne seraient pas en mesure à eux seuls de faire face à des tentatives d'intrusion organisées".
Dans sa réponse, le ministre de l'Intérieur se dit "favorable"à une étude sur l'"adaptation des moyens de protection des palais nationaux" tout en soulignant que ces bâtiments sont des "lieux particulièrement sensibles au regard de menaces multiples, au premier rang desquelles la menace terroriste".
Par ailleurs, Manuel Valls voit d'un bon oeil la proposition de la Cour des Comptes qui souhaite la mise en place d'un médiateur.
La Garde républicaine protège les "palais nationaux et assure des "services d'honneur", comme les escortes du Président de la République lors des cérémonies. Elle compte deux régiments d'infanterie, un régiment de cavalerie - dernière unité montée de l'armée française - un orchestre et le choeur de l'Armée française, soit 2.859 hommes et femmes, militaires et civils.
A lire aussi ailleurs :
- le billet de blog de Pierre Januel, assistant parlementaire, sur le référé de la Cour des comptes.