VERY BAD TRIP - Elle est restée fidèle à son parti. Mais Benoît Hamon, qu’elle a soutenu à la présidentielle, n’a pas fait beaucoup mieux dans sa ville de Lille qu’au niveau national. Alors, Martine Aubry, qui a répété plusieurs fois son "ras-le-bol" d’Emmanuel Macron , est un *tout petit peu* déprimée à l’approche des élections législatives des 11 et 18 juin.
Car la maire de Lille ne semble plus tout maîtriser chez elle où Jean-Luc Mélenchon a cartonné au premier tour de la présidentielle. Et mercredi 24 mai, l’ancienne patronne du PS a exprimé tout son désarroi, comme le rapporte La Voix du Nord :
"C’est ça ma tristesse absolue. J’ai 66 ans et j’ai l’impression que tout ce que j’ai fait dans ma vie est abîmé, cassé. Tout ce à quoi j’ai cru.
"
"J’ai compris la colère des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, mais le vote utile et efficace, c’est le PS", tente d'insister l’édile lilloise pour défendre ses candidats et faire d’eux la véritable opposition à Emmanuel Macron avec qui elle n’est toujours pas tendre, l’accusant de "mal connaître les Français, venant d’un milieu privilégié". Car pour Martine Aubry, plus encore avec les nominations au gouvernement d’Edouard Philippe et Gérald Darmanin, "il s’agit d’un gouvernement de droite avec un programme largement de droite".
Et Martine Aubry, qui craint "une Assemblée de béni-oui-oui" et un Parlement godillot en cas de majorité absolue pour les candidats d'Emmanuel Macron, de conclure, amère :
"Les petits nouveaux de chez Macron qu’on a choisi au pif ou parce que ce sont des copains, c’est mieux que les gens de gauche qui se sont battus depuis cinq ans ? Ça me rend malade. Mais on est responsable, nous politiques, de ça. Quand la lutte contre les déficits a remplacé le projet de société, la politique a reculé. On a cassé la politique…
"
La grosse déprime quoi.