Publié à 09h40, le 29 février 2016 , Modifié à 13h10, le 29 février 2016

La grosse mauvaise foi de Florian Philippot pour justifier les insultes lancées contre l'élue LR Valérie Debord

© Capture d'écran Public Sénat

Vendredi 26 février, au conseil régional de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : un élu FN insulte Valérie Debord qualifiant l'élue LR de "mère maquerelle" . Depuis, la porte-parole du parti dirigé par Nicolas Sarkozy réclame des excuses de la part du président du groupe frontiste à la région ACAL, aka Florian Philippot.

Pas question, répond ce dernier. Son parti n'a pas à s'excuser, estime-t-il. Et pour défendre sa position, le numéro 2 du FN se livre à un grand numéro de mauvaise foi, ce lundi 29 février, sur  Public Sénat / Sud Radio. Florian Philippot s'emploie d'abord à défendre son élu, Bruno Subtil, expliquant qu'il n'a pas visé personnellement Valérie Debord mais plutôt un parti où résident grand nombre de condamnés :

"

Il n'y a pas d'insultes personnelles. L'élu – moi je n'étais pas là – mais l'élu en question parlait de l'UMP en général qui donne des leçons de morale alors que c'est un parti qui compte un nombre considérable de gens qui ont été condamnés pour corruption, etc.

 

"

Il n'était "pas là" mais Florian Philippot estime donc que, comme des personnes ont été condamnées chez Les Républicains, il n'est pas anormal de parler de "mère maquerelle" – et donc de sous-entendre que le parti compte dans ses rangs des prostituées. Mais le vice-président du FN ne s'arrête pas là : il estime que, de toute façon, c'est son parti à lui qui est insulté.

Il ajoute :

"

Je n'ai pas d'excuses à faire à des gens qui ne cessent d'insulter nos propres électeurs. Encore dans leur propre communiqué, il nomme le Front national l'extrême droite. Moi je considère que l'extrême droite, c'est une insulte.

 

"

On peut brièvement expliquer à Florian Philippot que le FN est pourtant bien un parti d'extrême droite . Florian Philippot préfère demander à son tour des excuses, non pas au nom de sa "petite personne" mais au nom des 790.000 électeurs qui ont voté pour lui lors des régionales. Ce qui vaut bien une nouvelle attaque de grande classe contre Valérie Debord :

"

Et je rassure madame Debord : sa classe naturelle est universellement reconnue.

 

"

Cette dernière salve conclut un débat de haut niveau. Elle ne devrait cependant pas beaucoup plaire à l'intéressée.