ACAL : Valérie Debord (LR) insultée par un élu FN, la droite demande des excuses à Florian Philippot

Publié à 15h12, le 26 février 2016 , Modifié à 15h47, le 26 février 2016

ACAL : Valérie Debord (LR) insultée par un élu FN, la droite demande des excuses à Florian Philippot
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Bonne ambiance au conseil régional de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Ce vendredi 26 février, un incident lors d’une réunion a opposé la majorité régionale de droite (LR/UDI/Modem) au Front national.

Ainsi, selon les propos rapportés par Jean Rottner, le président du groupe majoritaire, un élu FN a insulté Valérie Debord. Le frontiste a ainsi qualifié l’élue LR de "mère maquerelle" durant la commission permanente de la Région "pour la première fois ouverte au public et à la presse", précisent Les Dernières Nouvelles d'Alsace . Jean Rottner écrit dans un communiqué, après avoir déjà demandé sur Twitter des excuses à Florian Philippot, numéro 2 du FN et président du groupe frontiste au sein du conseil régional :

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Le groupe de la majorité régionale exige de la part de Monsieur Florian Philippot, président du groupe Les Patriotes-FN à la région, des excuses publiques suite aux propos indignes tenus par Monsieur Bruno Subtil à l'égard de Valérie Debord, vice-présidente du conseil régional, en l'insultant sous les termes de ‘mère maquerelle’.

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"Ces propos sont en effet inacceptables de la part d'un élu de la République, et démontrent, une nouvelle fois, le vrai visage de ce parti au sein de notre hémicycle et de bien d'autres", lit-on encore dans ce communiqué. Florian Philippot, qui était absent car n'appartenant pas à cette commission permanente, souligne DNA, a donc été prié de démentir les propos de l'élu de son groupe.

Contacté par le Lab, Valérie Debord est revenu sur cet incident, "une expérience douloureuse", dit-elle, qu'elle a vécu, en plus de l'insulte, comme une saillie "sexiste insupportable". Et d'ajouter, à propos d'un contexte houleux avec le FN depuis les élections régionales :

 

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J'ai l'impression de pouvoir comprendre ce qui a pu se passer au Reichstag en 1933 en termes d'irrespect.

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Au moment où nous écrivons ces lignes, ni le Front national ni Florian Philippot n'avaient encore réagi.

Lors des élections régionales de décembre, le FN était arrivé largement en tête au premier tour dans le Grand Est, avec 36,07%, devant la liste LR-UDI-MoDem conduite par Philippe Richert (25,83%), mais la droite avait remporté le second tour avec 48,4% dans une triangulaire avec le candidat socialiste devenu dissident Jean-Pierre Masseret.

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