La guerre Copé-Fillon s’étend au groupe parlementaire

Publié à 13h54, le 15 juin 2012 , Modifié à 13h59, le 15 juin 2012

La guerre Copé-Fillon s’étend au groupe parlementaire
Christian Jacob et Jean-François Copé en 2011 - François Fillon et Xavier Bertrand en 2010 (Maxppp)

STRATEGIE - Avant l’élection du nouveau secrétaire général de l’UMP en automne, il y a celle du président de groupe à l’Assemblée le 20 juin. Et les deux échéances ne sont pas indistinctes: celui qui prendra la tête du groupe sera soit le poulain de Jean-François Copé, soit celui de François Fillon. Placer ses pions à la tête du groupe parlementaire peut faire office de première victoire pour les deux adversaires, en pleine guerre de succession. A l’inverse, échouer peut être un coup dur avant l’échéance de novembre.

Pour le moment, c’est Christian Jacob, actuel président du groupe, qui a le plus de chance d’être reconduit. Et Jacob est estampillé Copé.

  1. Christan Jacob vs Xavier Bertrand

    Sur Le Figaro

    Christian Jacob a remarquablement présidé le groupe. Je souhaite qu’il soit candidat à sa succession et qu’il recueille la majorité des suffrages de mes amis députés UMP.

    Voilà qui est fait. Comme en 2010, Jean-François Copé soutient Christian Jacob [ici sur i>TELE le 14 juin] – actuel président du groupe UMP à l’Assemblée nationale – pour sa réélection à la tête du groupe. Rien de surprenant à cela puisque les deux hommes font partie de la même "bande", unis en 2010 pour contrer le président d’alors, Xavier Bertrand.

    Comme l’explique Le Figaro ce 15 juin, Christian Jacob part favori pour sa réélection car "il s’est acquis l’estime et le respect de la plupart des députés". Mais François Fillon va-t-il laisser le poulain de Jean-François Copé se placer sans réagir ? Toujours selon Le Figaro:

    Le scrutin pourrait donner lieu à une première escarmouche entre les deux candidats déclarés à l’UMP.

    Qui pour contrer le duo Copé/Jacob ? C’est Xavier Bertrand, lui-même ancien président de l’UMP et proche de François Fillon, qui "se verrait bien dans ce rôle". Tout est ensuite question de stratégie : si Xavier Bertrand échoue, sa défaite sera un coup dur pour le candidat Fillon. Plus encore que si personne de son camp ne se présente:

    L’ex-premier ministre n’a aucun intérêt à subir une défaite avant le congrès pour l’élection du président de l’UMP.

Du rab sur le Lab

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