JE VOUS DEMANDE DE VOUS ARRÊTER - A la sortie de l'audience en référé, dont la décision sera rendue ce mardi en début de soirée, au sujet de l'interdiction du livre de l'une de ses anciennes maitresses, Dominique Strauss Kahn a livré une courte déclaration, aux airs de leçon de morale.
L'ancien patron du FMI vise deux cibles : Marcela Iacub, qui a écrit un ouvrage racontant leur liaison, et la presse.
De la première, DSK dit :
Beaucoup de gens s'expriment en mon nom, mais maintenant, ça va trop loin, c'est pourquoi je suis décidé à dire quelques mots devant vous.
Je suis complètement dégouté par le caractère méprisable de ce texte. [...]
Je suis aussi horifié par le procédé malhonnête qui a été mis en oeuvre pour écrire ce livre [...].
Mais DSK évoque aussi Le Nouvel Obs, à qui il réclame 100.000 euros de dommage et intérêt, et assure, sans nommer directement l'hebdomadaire, qu'ils "trompent leurs lecteurs", englobant également les "éditeurs".
DSK ose même:
Et où est la morale, là-dedans ?
Est-ce qu'à aucun moment on m'a demandé si c'était vrai, si c'était pas vrai ?
On a caché la sortie de ce livre, on a caché la couverture, on a fait une fausse couverture, tout cela pour faire de l'argent, sans aucun souci de la dévastation que cela pouvait faire de ma vie personnelle, de ma vie familiale, ou de celle de mes enfants.
Et donc maintenent, je dis ça suffit.
J'en ai assez qu'on se serve de moi
Et je demande qu'une seule chose : qu'on me laisse la paix.
Voici l'intégralité de cette déclaration, d'un peu moins de deux minutes :
A noter, côté ambiance : l'ancien patron du FMI est visiblement excédé. Juste avant sa courte déclaration, il lance ainsi à une journaliste :
Vous pouvez garder vos questions.
Avant de tenter aussitôt des excuses :
Pardon, excusez-moi, je suis un peu énervé.
Voici cette sortie :