Face à la rigueur budgétaire, Nicolas Dupont-Aignan agite la menace chinoise

Publié à 13h25, le 26 février 2013 , Modifié à 13h31, le 26 février 2013

Face à la rigueur budgétaire, Nicolas Dupont-Aignan agite la menace chinoise
Nicolas Dupont-Aignan. (Reuters)

Nicolas Dupont-Aignan est friand de formules provocatrices. Invité de Public Sénat, lundi 25 février, le président de Debout la République s’est une nouvelle fois attaqué à l’Union européenne. Son dada.

Interrogé sur le délai accordé par l’UE à la France concernant son objectif de 3% de déficit, le député de l’Essonne s’est ironiquement questionné :

C’est qui Bruxelles ?

Et d’ajouter, dans son gimmick habituel anti-Europe :

Des gens non-élus qui précipitent depuis des années l’Europe et donc les peuples d’Europe dans une crise sans fin. (…)

Ces dirigeants européens sont des criminels économiques. Ils sont en train de précipiter le continent dans la récession de masse.

Une récession de masse qui constituerait un terreau favorable à la Chine. Au point de faire de l’Europe un continent esclave. Rien que ça.

Il faut revoir ce système, sinon on va devenir un pays d’esclaves de riches Chinois, car la Chine, elle, ne s’embête pas avec les règles européennes.

Une sortie dans la droite lignée de sa fronde contre les politiques d’austérité européennes. Le 26 décembre 2012, l’ancien candidat à l’Elysée avait agité l’épouvantail d’Adolf Hitler. "Vous savez, déclarait-il alors. Il y en a qui ont fait ça dans les années 30… On a vu à quoi ça a mené."

Face aux politiques de rigueur, il avait déjà qualifié, quelques jours plus tôt, "les classes dirigeantes françaises" de "collabos".

BONUS TRACK : LE PROJET ANCIEN DE FILLON

Interrogé lors de la même interview sur les ambitions présidentielles de François Fillon, l’ancien député UMP Nicolas Dupont-Aignan ironise sur le projet de l’ancien Premier ministre, en pleine opération de communication : 

Je pense surtout qu’après avoir été Premier ministre pendant cinq ans, c’est tout à fait bien d’aller à nouveau écouter les Français mais il faut surtout savoir où l’on va.

Au fond, il n’a pas de projet nouveau, il a le projet ancien qui a échoué.

 

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