INFORMATIQUE ET LIBERTE - "Il faut fermer la Commission nationale informatique et liberté. Avec sa régulation excessive, c'est un ennemi de la Nation."
Ainsi s'exprime Gilles Babinet, actuel "digital champion" de la France auprès de la Commission européenne - comprendre : interlocuteur préféré de la commissaire européenne Neelie Kroes, chargée du numérique - dans une interview publiée ce mardi 26 février sur le site internet de l'Usine Nouvelle.
Gilles Babinet, ancien patron du Conseil national du numérique, nommée fait de la CNIL, cette autorité indépendante chargée d'appliquer la loi "informatique et liberté" de 1978 et qui veille plus généralement à la protection des données personnelles - en ligne ou hors ligne - le symbole d'une France "archéo-rétrograde".
Et Babinet d'opposer :
Les "archéo-rétrogrades" qui veulent conserver un État hypercentralisé et dont la CNIL serait le porte-drapeau.
A :
une société civile qui veut moderniser le pays.
Gilles Babginet regrette à ce titre que, "dès que s’ouvre un débat sur le numérique, il y a toujours quelqu’un pour brandir des questions de préservation de la vie privée ou de sauvegarde de l’emploi !".
"Ses propos n'engagent évidemment que lui", commente sobrement l'entourage de la ministre Fleur Pellerin, contacté par Le Lab, soulignant le caractère "efficace et nécessaire" de la CNIL.