ARMEE MEXICAINE -La guerre des chefs continue. Et les fillonistes contre-attaquent. Le jour où François Fillon poursuit son opération com’ avec une interview au Monde.fr et un meeting à la Mutualité, le député UMP Lionel Tardy se fend d’un billet de blog ultra-virulent contre "l’armée mexicaine" qu’est le nouvel organigramme de l’UMP. Implicitement dans son viseur : Jean-François Copé.
Dans cet article titré "Colonel dans l’armée mexicaine… non merci !", l’élu de Haute-Savoie explique pourquoi ni sa photo ni son nom ne figurent dans ce nouvel organigramme, "cette véritable armée mexicaine remplie de colonels".
Il ne veut pas être un pion de plus, un colonel supplémentaire dans ce simulacre de réconciliation qu’il qualifie de "pantalonnade" :
Interrogé par de nombreux journalistes et militants… je vous confirme qu’en cherchant dans les organigrammes, vous ne trouverez pas mon nom et ma photo.
Et c’est normal. Je n’ai rien demandé et je l’ai confirmé de vive voix à Jean-François Copé et François Fillon : je ne souhaite pas perdre mon temps dans ce qui ressemble de plus en plus à une pantalonnade !
Et le député de mettre en garde l’UMP, dont il rappelle que l’état-major "s’est enrichit de 52 conseillers politiques, qui s’ajoutent aux 20 vice-présidents nommés précédemment" et dont il donne le lien pour montrer l’ampleur :
Capture d'écran de l'organigramme pléthorique de l'UMP que dénonce Lionel Tardy.
Il est évident qu’avec autant de responsables, l’UMP aura du mal à fonctionner jusqu’aux prochaines élections.
Aussi accuse-t-il implicitement les tenants de ce nouvel organigramme de vouloir désorganiser le parti, ajoutant :
C’est sans doute le but.
Personnellement, j’ai mieux à faire que de la réunionite stérile et je n’ai que faire des titres ronflants.
Puisqu'il préfère "garder sa liberté de parole en restant en dehors de ce capharnaüm", Lionel Tardy assure qu’il préfère de ce fait se consacrer sur son travail de parlementaire et "s’investir autrement".
Tout en réaffirmant son soutien indéfectible à François Fillon, le député conclut, avec des mots durs :
Pas besoin d’avoir un titre ou une fonction bidon dans un organigramme obèse !