Nicolas Dupont-Aignan agite (encore) l'épouvantail d'Adolf Hitler

Publié à 11h45, le 26 décembre 2012 , Modifié à 11h47, le 26 décembre 2012

Nicolas Dupont-Aignan agite (encore) l'épouvantail d'Adolf Hitler
Nicolas Dupont-Aignan à l'Elysée lors des consultations sur la Comission Jospin, le 7 décembre 2012 (MaxPPP)

Dans sa fronde contre les politiques d’austérité, Nicolas Dupont-Aignan a une référence persistante : les années 30 et l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir. Exemple ce mercredi sur RTL. Interrogé sur la rigueur européenne, le président de Debout la République a répondu :

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Ca n’est pas de la rigueur, il en faut de la rigueur ! Moi je suis pour la bonne gestion.

Mais la rigueur contre-productive qui aboutit en fin de course à plus de déficit, plus de dette et à des millions de chômeurs, ça n’est pas de la rigueur, c’est de la bêtise !

"

Et d’ajouter :

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Vous savez, il y en a qui ont fait ça dans les années 30…
On a vu à quoi ça a mené.

"

Le 29 juin dernier, dans une note de blog, NDA se montrait encore plus explicite . Il y expliquait que l’austérité en Grèce "est une hérésie économique, un dérapage incontrôlé sur une plaque de verglas". Une opinion justifiée par le fait que "le Chancelier Brüning en Allemagne avait fait la même politique pour redresser l’activité économique dévastée par le krach de 1929, avec les conséquences tragiques que l’on sait et l’arrivée d’Hitler au pouvoir."

Une forme d’obsession pour l'entre-deux-guerres qui ne date pas d’hier. En février dernier, Nicolas Dupont-Aignan avait comparé à l’antenne de RMC  la situation de la Grèce au "Diktat" imposé à l’Allemagne par le traité de Versailles, au sortir de la Première guerre mondiale. "On a plongé l’Allemagne dans la pauvreté, la récession la plus terrible et ça a amené ensuite Hitler au pouvoir !"

Mais la rigueur n’est pas le seul prétexte pour agiter le spectre des années trente : au début du mois de décembre, Nicolas Dupont-Aignan n’y allait pas de main morte avec le pouvoir en place : "Dans la vie, il y a les résistants et les collabos. Et les classes dirigeantes françaises sont des collabos".

Le député non-inscrit de l’Essonne se revendique de l’héritage gaulliste. Au risque parfois d’aller trop loin : pour la campagne présidentielle de 2012, il choisit pour slogan "La France libre", allusion à peine voilée aux ralliés à la cause du Général de Gaulle pendant la Seconde guerre mondiale.

Ce nouvel emprunt à l’Histoire avait fait bondir le président de la fondation de la France Libre, chargée de porter la mémoire de la période : "Personne ne doit s’accaparer le concept, même si, évidemment, chacun peut souhaiter que son pays soit libre", avait déclaré le général  Robert Bresse.

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