La Manif pour tous, vivier à candidats aux municipales pour l'UMP ?

Publié à 10h45, le 24 avril 2013 , Modifié à 10h46, le 24 avril 2013

La Manif pour tous, vivier à candidats aux municipales pour l'UMP ?
Frigide Barjot et Xavier Bongibault lors d'une manifestation anti-mariage gay (Maxppp)

RECRUTEMENT - D'un côté un parti qui cherche des candidats pour les élections municipales de 2014. De l'autre un mouvement anti-mariage gay qui ne cache pas des ambitions désormais électorales. Pour certains à l'UMP, il n'en fallait pas plus pour y voir un véritable vivier. De voix mais aussi de candidats. Philippe Marini fait partie de ceux-là.

Invité de Radio Classique ce 24 avril, le président UMP de la commission des finances du Sénat le dit sans détour : pour augmenter ses chances de victoire, l'UMP doit compter sur les représentants du collectif la Manif pour tous :

Si la droite veut reprendre les commandes, elle serait - elle sera ! - bien inspirée d’être attractive pour ce public qui s’est mobilisé.

Ce qui a été fait par toute l’équipe qui a organisé ces manifestations doit être préservé, doit demeurer un facteur de la vie politique.

"En ayant des candidats aux élections municipales ?", lui demande alors le journaliste. "Bien entendu !", répond Philippe Marini qui a déjà prévu de rallier un organisateur de la Manif pour tous à sa propre liste. Le sénateur-maire est en effet candidat à sa réélection à Compiègne.

Des gens de bonne volonté, on en a besoin.

Je vous cite un cas qui m’est proche. Un jeune a été coordinateur régional de la Manif pour tous en Picardie, qui habite à Compiègne, que je connaissais très bien avant : il sera sur ma liste.

C’est un garçon qui est assez voyant et je m’en réjouis.

Trois jours plus tôt, dans une interview accordée à Corse-Matin, Frigide Barjot, la porte-parole du mouvement, a assuré que "le concept de la Manif pour tous" allait "investir le terrain électoral dès les prochaines élections".

Se fondre dans des listes préexistantes ou se présenter de manière autonome ? Sur ce point, Frigide Barjot ne s'est pas encore montrée très précise, se considérant à la fois comme une force d'appoint pour "des listes qui se sont battues contre le projet" de mariage gay et comme une force d'opposition aux candidats qui, à droite, "n'ont pas joué le jeu".

Un flou également entretenu sur sa propre candidature quand certains la voient à Paris.

Du rab sur le Lab

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