Nouvelle mise en scène des amitiés politiques du ministre du Redressement productif. Après Pierre Moscovici et Manuel Valls, Arnaud Montebourg s'affiche avec un autre allié politique improbable de son camp : Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de l'Elysée.
S'il ne le fait pas devant les caméras de télévision, c'est le Point qui explique la relation entre les deux hommes.
Deux personnalités qui ont pourtant bien des raisons de ne pas s'entendre. L'un est un homme de l'ombre, l'autre est très visible ; l'un est un banquier venu de chez Rotschild, l'autre souhaite mettre les banques "sous tutelle". Arnaud Montebourg a même parfois vu Emmanuel Macron comme "un ennemi", a-t-on rapporté.
Le Point raconte combien les négociations des deux hommes se passent bien. Comme le 24 septembre 2012, face au directeur général de Sanofi. Les deux hommes jouent à "good cop, bad cop" et l'hebdomadaire explique la scène :
Au début, Arnaud Montebourg est silencieux, puis il cogne. Fort. Résultat : Emmanuel Macron joue le jeu de celui qui calme le jeu, et la négociation convient aux deux hommes, ravis de la jouer comme cela.
La bonne relation des deux hommes étaient déjà exposée dans le livre Florange, la tragédie de la gauche, de Valérie Astruc et Elsa Freyssenet.
Selon les deux journalistes, Arnaud Montebourg bénéficie du soutien d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Au même moment, cette version d'une bonne entente a été rapportée au Lab, par l'entourage proche du ministre du Redressement productif.
Une affichage qui succède donc à ceux avec Manuel Valls et Pierre Moscovici.
Le 8 mai, le "MRP", après la cérémonie du 8-Mai, s'était affiché devant les caméras de BFM TV, en terrasse d'un café, en compagnie de son collègue de l'Intérieur. Les deux ont "très rapidement descendu les Champs-Elysées" selon la journaliste sur place. La scène a évidemment été saisie par les (très) nombreux photographes présents.
Même opération avec Pierre Moscovici, dont les anecdotes sur la mauvaise entente avec Arnaud Montebourg sont régulièrement racontées par la presse.
Le 21 février, Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici ont pris le train ensemble pour se rendre au premier conseil d'administration de la Banque Publique d'Investissement (BPI). Même dans deux voitures différentes cela a été appelé "opération love love" par le ministre du Redressement productif. Qui assurait qu'"il n'y a pas de tension, de rapports difficiles avec Pierre. On se voit tous les jours, tout le temps". Même son de cloche chez Pierre Moscovici : "Nous ne sommes pas dans une guéguerre. On s'amuse beaucoup".
Plus tard, les deux hommes se sont montrés très proches devant les journalistes lors de la sortie d'un conseil des ministres :
Suggestion au cabinet du ministère : un affichage public avec Emmanuel Maccon, sur le perron de l'Elysée (par exemple). Au Lab, nous sommes impatients de pouvoir en réaliser un gif.