Dimanche 25 mars, Jean-Luc Mélenchon sera en déplacement sur l'île de la Réunion. François Hollande doit s'y rendre le 1er avril, Marine Le Pen y a été bousculée en février...
Pourquoi le déplacement à l'outre-mer en général, et à la Réunion en particulier, est-il un passage obligé pour les candidats à la présidentielle ?
Mélenchon au Port ce week-end
A l'agenda du candidat du Front de gauche , un déplacement prévu de longue date les 24 et 25 à l'île de La Réunion. Le dimanche, Jean-Luc Mélenchon tiendra un meeting dans la commune du Port , dès 15 heures (heure locale, 13 heures en métropole).
Il y a peu de chances que Jean-Luc Mélenchon soit accueilli comme Marine le Pen l'avait été en février . C'est la 4e fois qu'il ira à la Réunion, où il rencontre à chaque fois Paul Vergès , sénateur PCR et ancien président de la région, comme l'atteste cette vidéo d'avril 2011 d'un site d'informations locales, zinfos974.com :
Les raisons de ne pas négliger l'outre-mer
Sur insee.fr
Lors des affrontements qui avaient agité l'île fin février, la classe politique française, métropolitaine, était restée bien silencieuse . Pourtant, tout candidat à la présidentielle doit prévoir un déplacement dans l'un des DOM-TOM pendant sa campagne électorale.
C'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon y va ce week-end, pourquoi François Hollande prévoit de s'y rendre le 1er avril prochain (le candidat socialiste s'est déjà déplacé en Martinique en janvier ). Pourquoi Marine Le Pen s'y est risquée début février .
A l'occasion de ses voeux aux Français d'outre-mer, en janvier dernier en Guyane, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il se rendrait à La Réunion au "premier semestre 2012". Plus de nouvelles depuis..La Réunion avait été en tout cas dans son agenda de candidat en 2007. Le coût de ce déplacement avait été source de polémiques. Le montant de 1,6million d'euros avait été évoqué par le Post .
Les DOM-TOM, c'est deux millions et demi d'habitants ("1,89 million dans les départements d’outre-mer hors Mayotte"selon les derniers chiffres de l'INSEE ), et autant d'électeurs potentiels. Zinfos974.com , un site d'information réunionnais, rappelle :
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Lors de l'élection présidentielle 2007, les 11 territoires ultramarins ont représenté plus de 1,5 million d'électeurs, soit 3,5 % des suffrages (selon les chiffres du ministère de l'Intérieur) sans compter les 1,8 million issus de la diaspora
"Le site précise qu'historiquement, la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie ainsi que Wallis-et-Futuna sont "majoritairement à droite" tandis que les Antilles, La Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon sont "fortement ancrés à gauche".