La semaine où Ayrault s’est effacé

Publié à 16h27, le 06 octobre 2012 , Modifié à 16h28, le 06 octobre 2012

La semaine où Ayrault s’est effacé
(Reuters)

Cette semaine, Jean-Marc Ayrault s'est distingué … par sa discretion. Le Premier ministre a été absent ou en retard sur les deux sujets phares de la semaine et a dû faire le service-après-vente du budget 2013 avec un argument contesté. 

>> Absent de Grenoble 

La rixe mortelle de Grenoble a été l'un des événements de la semaine. Au front : François Hollande, qui a effectué un déplacement surprise et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Ce dernier est allé jusqu'à effectuer une ronde avec la BAC, suite au drame et à la visite inopinée du chef de l'Etat lundi soir aux familles des victimes. 

Jean-Marc Ayrault, lui, devait se rendre jeudi à Grenoble pour un déplacement sur le thème de la politique de la ville, comme l'indique Le Figaro. Mais, "symbole d'un effacement", écrit le quotidien, le chef du gouvernement annule sa visite à Grenoble. "Cela aurait fait une grosse focalisation", a t-on expliqué du côté de Matignon. 

>> Très discret sur les #geonpi 

Un des autres sujets de la semaine a été la mobilisation, plus ou moins organisée, d'entrepreneurs suite à l'annonce du budget 2013. Sur le mouvement des #geonpi, Jean-Marc Ayrault a également été très discret. 

Le Premier ministre s'est contenté de nier tout recul du gouvernement face à la fronde des dirigeants de "start-up" sur leur fiscalité, répétant ainsi les éléments déjà avancés par Pierre Moscovici. En effet, le ministre de l'Economie et des finances, son délégué au Budget, Jérôme Cahuzac et Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique ont été en première ligne sur ce sujet. 

>> Le mauvais argument des "neuf français sur dix" 

Pendant ce temps, Jean-Marc Ayrault continuait de faire le service-après-vente du budget 2013. Et cela avec un argument choc : "neuf contribuables français sur dix ne seront pas concernés par les augmentations de fiscalité

Element de langage encombrant puisqu'il est le fruit d'un calcul plutôt grossier. Lancé par Jean-Marc Ayrault dans Des paroles et des actes sur France 2, cet argumentaire a été repris par plusieurs ministre. Le Lab vous expliquait ici pourquoi ce chiffre est issu d'un calcul approximatif. 

Et ce propos a été soufflé directement par … l'Elysée. Quelques heures auparavant, c'est François Hollande lui-même qui a décidé de brandir cet argument, selon les informations des Echos :

C'est François Hollande qui a décidé de brandir l'argument selon lequel 90 % des Françaisseraient épargnés par les hausses d'impôts.

Du rab sur le Lab

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