Douze ministres en goguette qui, autour de Jean-Marc Ayrault, vont discuter, 1h30 durant, de la stratégie numérique du gouvernement.
Le premier ministre réunit, ce jeudi 28 février, une partie de son équipe, pour un "séminaire gouvernemental sur le numérique", organisé sur l’un des sites de l’université de Cergy-Pontoise, à Genevilliers.
Au menu de cette réunion aux allures de sortie de classe groupée : le numérique, pris sous une pluralité d’aspects – du juridique, de l’économique, du sociétal.
Une semaine (presque) jour pour jour après que François Hollande a annoncé un investissement massif dans les infrastructures numériques, il s'agit de se doter d'un cap du côté des contenus. En court et en résumé : équiper la France de tuyaux, c'est chouette, encore faut-il savoir pour quoi.
Si l'assemblage de la feuille de route qui sera dévoilée ce jeudi a été assuré à 100% par Matignon, le gouvernement a largement fonctionné sur un modèle : "bring your own food".
Comprendre : chaque ministre a ainsi été prié d’apporter sa contribution, sa "brique", à l’édifice dont la charpente globale doit être dévoilée par le premier ministre, en conclusion du séminaire.
En une image, pour être encore plus clair : Jean-Marc Ayrault a fourni une nappe à ses ministres pour pique-niquer, mais chacun a été prié de ramener des chips, du saucisson, ou des salades.
Les "bons élèves" qui assisteront à cette réunion, programmée pour durer 1h30, sont :
Jérôme Cahuzac,
Nicole Bricq,
Victorin Lurel,
Fleur Pellerin,
Cécile Duflot,
Geneviève Fioraso,
Marylise Lebranchu,
Thierry Repentin,
Michèle Delaunay,
Sylvia Pinel,
Valérie Fourneyron,
Marisol Touraine.
Comme dans toute sortie de classe digne de ce nom, il y a également … les absents.
En l’occurrence, on relève notamment l’absence de :
Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, qui se sent sans doute dispensé en raison de sa présentation, le 20 février, en conseil des ministres, de sa communication consacrée à l'école numérique,
Aurélie Filippetti, pourtant concernée au premier chef, notamment sur les questions du numérisation du patrimoine,
Ou bien encore Christiane Taubira, paradoxalement appelée à jouer un rôle clef sur les enjeux juridiques du numérique.
Chacun, assure Matignon, dispose d’un mot d’excuse dûment vérifié, mais reste que l’impression que, sur la photo de classe, des absences de taille seront à relever.
Selon les informations du Lab, à l’occasion de ce séminaire, les ministres seront également "évangélisés"à la pratique de l’ouverture des données publiques, ou "opendata", par Henri Verdier, récemment nommé monsieur opendata du gouvernement par Jean-Marc Ayrault.