JE SUIS AU-DESSUS DE ÇA - A l'UMP, les grandes manoeuvres anti-Sarkozy ont commencé. Mais l'ancien président ne se laissera pas faire, et, surtout, pense que ce déploiement d'efforts pour l'écarter est inutile.
Le Monde rapporte ce 18 janvier les propos de Nicolas Sarkozy, confiés à un député UMP, dans lesquels il explique la stratégie de son retour: au-dessus de tout le monde, et pas autrement...
Je reviendrai par le haut. J'ai une stratégie de retour stratosphérique. Si je reviens, c'est que je suis très fort.
Le Monde cite ensuite un membre du trio Xavier Bertrand, Bruno Le Maire, Alain Juppé, qui explique pourquoi ils placent leurs hommes au bureau politique de l'UMP, et constituent ainsi une alliance en vue de 2017, utile à tous, sauf à l'ancien chef de l'Etat :
C'est tout bénéfice pour eux car notre initiative pour la primaire correspond à leurs intérêts. Cela permet à Fillon d'embêter Sarkozy sans se mouiller directement.
Et cela permet à Copé d'avoir des alliés pour sécuriser la tenue de la primaire, à laquelle il n'exclut pas de se présenter, sans donner l'impression qu'il renie son alliance avec Sarkozy.
Un poids lourd du parti confie au Monde ce qui se joue en coulisses, ne croyant pas vraiment à l'efficacité du plan, vu la popularité de Sarkozy :
Face à Sarkozy, il y a une alliance tacite entre tous ceux qui veulent empêcher son retour. [...]
Les militants ne jurent que par lui, beaucoup d'élus sont prêts à le suivre…
Le sénateur UMP Roger Karoutchi, fidèle de l'ancien chef de l'Etat, estime que l'alliance des adversaire potentiels de Nicolas Sarkozy en 2016 (Fillon, Juppé, Le Maire, Bertrand...) est inutile :
Un front anti-Sarkozy n'a de sens que si Nicolas est à 40 % dans les sondages. Tant qu'il est à 70 % chez les sympathisants UMP, cela ne sert à rien. Il a beaucoup trop d'avance sur les autres
Sarkozy infaillible ? Oui, si l'on en croit cet autre proche cité par le journal :
Les rivaux de Sarko sont minoritaires et tirent de très loin. Ils s'épuisent pour rien…