Laurence Parisot ne cachait pas son contentement au micro d'Europe 1 ce 30 octobre. Le Premier ministre qui aborde la question de la fin des 35 heures ? "Excellente nouvelle !", s'exclame la patrone des patrons.
Et pour prévenir tout démenti de la part du gouvernement [entamé déjà par Michel Sapin sur RTL ], Laurence Parisot insiste : elle "prend au mot" Jean-Marc Ayrault :
"On peut enfin parler de la question de durée du travail dans notre pays. Le Premier ministre nous envoie ce matin un signal qui me semble tout à fait important.
La durée du travail telle qu’elle est conçue en France, c’est une rigidité. Parce qu’elle est uniforme, elle s’applique de la même façon partout.
Je le prends au mot car c’est ce qu’il dit et il a raison. C’est vrai que ça a créé de terribles dégats dans les petites et moyennes entreprises.
"
Face aux lecteurs du Parisien la veille, le Premier ministre a estimé que les 35 heures avaient "causé plus de difficultés aux petites entreprises" qu'aux grandes. Puis, lorsqu'on lui soumet l'idée que "revenir aux 39 heures payées 39" ferait des heureux, il répond :
"Développez ce point de vue, mais vous verrez qu'il fera débat. Mais, pourquoi pas ? Il n'y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique.
"
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Saisissant le débat au vol, Laurence Parisot rappelle les propositions du Medef sur la question :
"Nous nous avons une proposition depuis longtemps : faire en sorte que la durée du travail ne soit plus définie d’une manière légale mais d’une manière conventionnelle, par accord, par contrat dans l’entreprise entre dirigeants et représentants du personnel. Cela apporterait de la flexibilité.
"