Laurent Fabius : " Je suis surpris d'une analyse aussi rapide ..."

Publié à 08h37, le 09 août 2012 , Modifié à 08h45, le 09 août 2012

Laurent Fabius : " Je suis surpris d'une analyse aussi rapide ..."
(Maxppp)

Tout est dans les trois points de suspension. Après l'intervention officielle de Nicolas Sarkozy sur la situation en Syrie [il s'est entretenu par téléphone puis a rédigé un communiqué commun avec le président du Conseil national syrien le 7 août], c'est à Laurent Fabius de riposter.

Le ministre des Affaires étrangères le fait dans Le Parisien ce 9 août en mettant en doute les capacités d'analyse de l'ancien chef d'Etat : "Je suis assez surpris qu'on puisse avoir exercé d'importantes responsabilités et livrer une analyse aussi rapide ..."

Deux angles d'attaque pour Laurent Fabius : insister sur le fait que la situation en Syrie est très différente de celle en Libye, pour laquelle la France était intervenue avec l'appui de la communauté internationale. "Les différences sont si manifestes qu'aucun pays n'a demandé ni souhaité une intervention militaire, ce qui n'était pas le cas pour la Libye", argue-t-il.

Deuxième point, rappeler que c'est Nicolas Sarkozy qui avait invité Bachar al-Assad en 2008 lors des cérémonies du 14 juillet.

Et de s'"interroger" : "Est-ce que c'est - mais ce serait vraiment dérisoire - pour ne pas se faire oublier ?"

François Hollande, lui, n'a pas souhaité réagir depuis le fort de Brégançon, où il séjourne pour les vacances. Le Parisien précise qu'il "se tient régulièrement au courant de la situation" en appelant le conseiller diplomatique de l'Elysée, son ministre de la Défense et Laurent Fabius.

Dans son communiqué, l'ex-président critique entre les lignes l'"inertie" du gouvernement actuel en Syrie : "[Nicolas Sarkozy et Abdelbasset Sieda] ont constaté la complète convergence de leurs analyses sur la gravité de la crise syrienne et sur la nécessité d'une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres. Ils sont convenus qu'il y a de grandes similitudes avec la crise libyenne."

Du rab sur le Lab

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