Harlem Désir, précautionneux, conditionne en permanence sa candidature à la tête du PS au départ de Martine Aubry. Mais Bertrand Delanoë, lui, fait déjà campagne pour lui en coulisses.
C'est le Nouvel Observateur qui le raconte dans son édition du 9 août : le maire de Paris "prend soin de faire sa promotion auprès de chacun des ministres et autres dirigeants socialistes qu'il a au téléphone." Une sorte de renvoi d'ascenseur puisque, lors du congrès de Reims en 2008, Harlem Désir avait soutenu Bertrand Delanoë. C'est finalement Martine Aubry qui l'avait remporté.
Depuis plusieurs semaines, les candidats potentiels pour succéder à Martine Aubry lors du congrès de Toulouse, à l'automne, se font cependant plus discrets. Fin mai, Harlem Désir, Jean-Christophe Cambadélis et Gaëtan Gorce avaient déjà fait part publiquement de leurs ambitions. Du côté des proches de François Hollande, le nom de François Rebsamen circulait. Pour éviter la pagaille, chacun a pris bien soin de préciser qu'une Martine Aubry candidate leur ferait revoir leur position.
Et justement, la possibilité de voir l'actuelle première secrétaire du PS se représenter est devenue de plus en plus plausible. Sa décision de signer une contribution commune avec Jean-Marc Ayrault le 10 juillet, en vue du congrès, a brouillé les pistes encore davantage. Depuis, ceux qui souhaitent la remplacer sont donc un peu moins bavards.