Alors que l'Egypte compte ses morts et que le bilan ne cesse de s'alourdir, Laurent Fabius s’est dit, vendredi 16 août sur RTL , "très inquiet" par la situation.
"Oui, oui, oui, oui. C’est le vendredi de tous les dangers. On a vu ce qu’il s’est passé depuis deux jours. Là, il y a une radicalisation de la situation.
On est très inquiets et la diplomatie française fait tout ce qu’elle peut faire pour essayer d’éviter le processus de la guerre civile.
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Inquiet également de l’autorisation donnée à la police de tirer sur les manifestants, le ministre français des Affaires étrangères s’est en revanche félicité d’avoir "obtenu"la réunion du conseil de sécurité des Nations Unies .
Quant à la destitution du président Morsi, s’agissait-il d’un coup d’Etat militaire ? C’était un coup d’Etat qui ne dit pas son nom, explique en substance Laurent Fabius qui développe le fondement rhétorique et juridique qui empêche de qualifier ainsi les événements, comme le demande pourtant par exemple la Turquie.
"Il y a une conséquence immédiate si l’on qualifie le processus de coup d’Etat.
Du coup, un certain nombre de pays, c’est vrai pour les Etats-Unis et dans une autre mesure pour l’Europe, ne peuvent plus apporter d’appui économique au peuple égyptien. Et donc, c’est une des raisons pour laquelle ce vocable n’est pas utilisé.
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BONUS TRACK : le rayon de soleil malien
Loin de l’actualité égyptienne ou syrienne, Laurent Fabius a souligné la bonne nouvelle que représente l’élection présidentielle réussie au Mali. "Un rayon de soleil", dit-il :
"Dans une actualité lourde sur le plan internationale, c’est le rayon de soleil. Il y a eu une élection qui s’est, en général, très très bien passée. Il faut se souvenir qu’il y a sept mois, le Mali était sur le point de tomber sous la coupe des terroristes. Il s’en est fallu de quelques heures. (…)
Et sept mois après, il y a une élection qui se passe très bien. Où il y a une participation élevée. Et au deuxième tour, une élection brillante du président Keita.
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