"VOUS ME L’APPRENEZ. CA NE M’ETONNE PAS (rires)." Invité de la matinale de BFM TV, ce vendredi 16 août, François de Rugy a appris en direct l’invitation envoyée par le Front de gauche à l’ancienne candidate écolo à la présidentielle Eva Joly pour sa rentrée politique, fin août.
En réaction, le coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale invite l’ancienne magistrate à ne pas s’y rendre. Sauf si.
"Je lui conseillerais de ne pas y aller parce que je crois qu’on ne peut pas tout mélanger. Ou alors, si elle y va, c’est pour débattre, c’est pour exprimer la position des écologistes.
"
Et de poursuivre, raillant le positionnement idéologique ambigu d’Eva Joly en mode agent double :
"On a eu plus souvent l’impression qu’elle venait exprimer la position du Front de gauche au sein d’Europe Ecologie-Les Verts que l’inverse. C’est un peu gênant. C’est à elle de clarifier les choses.
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"On ne comprend pas très bien la position d’Eva Joly" , déclarait déjà le député EELV après qu’Eva Joly a manifesté avec Jean-Luc Mélenchon lors de sa marche "coup de balai" début mai. Une manifestation qui a visiblement toujours du mal à passer aux yeux de François de Rugy :
"J’ai du mal à suivre certaines de ses positions, comme quand elle va manifester avec M. Mélenchon avec son histoire de "coup de balai". Je ne vois pas l’intérêt.
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Ou peut-être le voit-il, puisqu’il concède, "pas naïf", "qu’il y a les élections européennes dans moins d’un an". Ainsi imagine-t-il que :
"Les uns et les autres commencent à se positionner.
"
Car les européennes pourraient être l’un des objectifs d’Eva Joly pour revenir dans l’arène politique. Une hypothèse, avancée par le JDD , qui avait fait réagir un autre député écologiste, François-Michel Lambert, sur Twitter.
Ainsi écrivait-il en réaction :
"Persister dans l’erreur.
"
BONUS TRACK : NOTRE DEVOIR D’INVENTAIRE
Car si Eva Joly "persiste dans l’erreur", François de Rugy souligne, à l’instar de ce qu'il se passe à l’UMP, qu’il y a un "tabou" au sein de son parti : le droit d’inventaire de la dernière présidentielle.
"On n’a pas fait le bilan de la campagne présidentielle d’il y a un an, comme si c’était un peu un tabou au sein d’EELV. Je le regrette. Ca ne permet pas de tirer les leçons de ce qui a marché – pas grand-chose à ce moment là – et de ce qui n’a pas marché.
"