Le 5 mai, Jean-Luc Mélenchon occupait une nouvelle fois la Bastille sous le mot d’ordre d’une 6e République. Entre anaphore et insurrection, le leader du Front de gauche a appelé à "un coup de balai" et a estimé que la période d’essai du gouvernement de Jean-Marc Ayrault était terminée. Un ton résolument offensif contre François Hollande et sa majorité.
Ancienne candidate écologiste à l’élection présidentielle, qui fut un fiasco pour EELV, Eva Joly avait décidé de prendre part à ce rassemblement, en tant que partisane d’un changement de régime. Un choix qui n’a pas été suivi par son parti.
Ce mercredi 8 mai, François de Rugy, coprésident du groupe écolo à l’Assemblée, est revenu sur cette alliance de fortune entre Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon. Un rapprochement qu’il déplore sur LCI :
On ne comprend pas très bien la position d’Eva Joly. La position d’EELV est très claire, nous n’appelions pas à cette manifestation. Nous ne sommes dans pas la logique de faire vivre une espèce d’opposition à l’intérieur de la majorité. Nous sommes clairement dans la majorité.
Et d’ajouter, soulignant que cette présence était "malvenue" :
C’est plutôt elle qui s’éloigne des écologistes que les écologistes qui s’éloignent de la majorité.
Entre le parti et son ancienne candidate élyséenne, le divorce semble proche d’être consommé.
BONUS TRACK : De Rugy
Réagissant à l’interview accordée par François Hollande à Paris-Match dans laquelle le chef de l’Etat félicite Manuel Valls pour son action place Beauvau, le député EELV de Loire-Atlantique va dans le même sens et salue son action en tant que ministre de l’Intérieur :
C’est un bon ministre de l’Intérieur, oui. Après, il a parfois lui aussi cédé à la tentation des déclarations un peu tonitruantes, un peu décalées par rapport à la ligne du gouvernement.
Mais oui, c’est un bon ministre qui tient bien les rênes de ce ministère difficile.