Lauvergeon révèle ses discussions privées avec Sarkozy

Publié à 12h36, le 11 avril 2012 , Modifié à 14h06, le 11 avril 2012

Lauvergeon révèle ses discussions privées avec Sarkozy
Anne Lauvergon et Nicolas Sarkozy en juillet 2009 (Reuters)

A l’occasion de la sortie de son livre "La femme qui résiste", Anne Lauvergeon, ancienne directrice d’Areva jusqu’à juin 2011, donne une interview à l’Express… Et dévoile des conversations privées qu’elle aurait eu avec Nicolas Sarkozy.

Son envie de "faire de l'argent chez Bouygues", les relations avec Kadhafi, son "casting" pour l'Elysée ... Tout y passe.

Morceaux choisis.

  1. Faire de l'argent chez Bouygues

    Sur lexpress.fr

    Anne Lauvergeon balance tout. Depuis son éviction d'Areva en 2011, elle n'est pas du genre à pratiquer la langue de bois. Nouvelle preuve avec l'interview accordée à l'Express dans son édition du 11 avril.

    Ca commence avec les confidences du Président à la veille de son élection:

    Début2007, il m’avait confié qu’il serait élu, qu’il ne ferait qu’un mandat, puis qu’il irait gagner de l’argent chez Bouygues.

    D’après l’ex-patronne d’Areva, Nicolas Sarkozy lui aurait également proposé d’être ministre, au ministère de son choix :

    Il ne composait pas un gouvernement, il recrutait pour un casting! Je remplissais nombre de cases : femme, monde économique, industrie, international, Mitterrand, moins de 50 ans... et Areva libérée.

    Anne Lauvergeon revient également sur ses désaccords avec le Président, notamment sur la stratégie de vente du nucléaire français à "des pays où ce n’est pas raisonnable", "par exemple au colonel Kadhafi":

    Nous jouions à fronts renversés: moi, qui aurais dû pousser à la vente, je m'y opposais vigoureusement, et l'Etat, censé être plus responsable, soutenait cette folie. Imaginez, si on l'avait fait, de quoi nous aurions l'air maintenant !

    Lorsqu’elle n’est pas reconduite à la direction d’Areva en juin 2011, Nicolas Sarkozy la reçoit à l’Elysée. Ca aussi Anne Lauvergeon le raconte :  le Président lui aurait alors proposé  la direction d’Air France, pourtant réservée à Alexandre de Juniac, "un de ses grands amis". Il lui aurait alors dit :

    Alexandre est un ami, mais il n’a pas le niveau, il ne sera jamais président d’Air France. Il faut être sérieux.

    Le 16 novembre 2011, il est pourtant nommé président-directeur général d’Air France.

Du rab sur le Lab

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