Le changement de nom du FN progresse

Publié à 19h40, le 24 avril 2012 , Modifié à 19h57, le 24 avril 2012

Le changement de nom du FN progresse
Marine Le Pen le 22 avril 2012 (Reuters)

Comme nous vous l’expliquions ici, le Front national continue son lent processus de transformation. Nouvelle étape : s’ouvrir à d’autres formations politiques, notamment à la frange droitière de l’UMP.

Et pour entériner cette recomposition, un nouveau nom est de rigueur. Plusieurs idées ont été lancées comme "Alliance pour un rassemblement national" ou  "Rassemblement bleu marine". 

C'est finalement ce dernier, le "Rassemblement bleu marine" qui sera adopté en juin, uniquement pour les législatives. 

  1. "Politique de la main tendue à la droite nationale"

    Sur challenges.fr

    C'est officiel, le FN a choisi de se présenter sous l'appellation "Rassemblement bleu marine" pour les élections législatives de juin

    Le but: s’ouvrir à des personnalités extérieures au FN et obtenir un groupe de députés à l’Assemblée. Mais on ignore encore si le concept d’un nouveau nom doit aller au-delà de l’élection ou si le parti sera définitivement rebaptisé à l’avenir. 

    Ephémère ou durable, plusieurs noms avaient en tout cas été déposés par Louis Aliot auprès de l’INPI (institut national de la propriété industrielle). C’est Challenges qui raconte que le vice président du FN s’est rendu à l’INPI le 12 janvier dernier, "en toute discrétion".

    En plus de l'appellation "Rassemblement bleu marine", Louis Aliot a réservé le nom  "Alliance pour un rassemblement national". Il assure qu'en dehors des législatives, un changement de nom définitif n'est pas au programme. Jean-Marie Le Pen, lui-même, y est farouchement opposé. Mais certains, comme Gilbert Collard, s'y montrent particulièrement favorables et aimeraient voir émerger une "nouvelle droite".

    Des dissidents UMP se rapprochent - Challenges remarque aussi que le site rassemblementnational.fr a été déposé officiellement le 30  mars dernier… Sauf que son propriétaire n’appartient pas au FN.

    Il s’agit de François Vaute, un proche du député du Nord Christian Vanneste, qui a récemment renoncé à son investiture UMP dans le Nord pour les législatives après ses propos sur la "déportation des homosexuels". Vanneste a depuis été élu en février président du mouvement "Rassemblement pour la France" (RPF, créé par Charles Pasqua en 1999).

    François Vaute se présentera également aux législatives sous le cigle RPF et contre un candidat UMP. Il affirme que la similarité du nom "Rassemblement national" n’est qu’une coïncidence. Cependant, il ne rejette pas du tout une alliance RPF / FN:

    Le RPF a vocation a être vis à vis des militants ce que la droite populaire est au niveau des élus. Nous sommes pour la politique de la main tendue de la droite républicaine avec la droite nationale.

     

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