Le communiste André Chassaigne critique les "mots outranciers" de Jean-Luc Mélenchon

Publié à 11h37, le 08 avril 2013 , Modifié à 11h37, le 08 avril 2013

Le communiste André Chassaigne critique les "mots outranciers" de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon et André Chassaigne à Clermont-Ferrand, le 27 septembre 2010

Les deux ne se sont jamais fait de cadeaux. Et encore ce lundi matin, sur France Inter, André Chassaigne ne cache pas ses critiques à l'égard de Jean-Luc Mélenchon. L'ancien candidat à la présidentielle, appelait vendredi à une manifestation "coup de balai" le 5 mai prochain pour une sixième République. Le député communiste y voit de la "politique spectacle" :

Jamais je n'emploie ce type d'expression. Parce que je pense que les phrases outrancières, les petites phrases, la politique spectacle, le 'tous pourris' n'alimente pas des solutions politiques.

Je crois qu'au contraire, dans notre pays, il faut aller au fond des choses, il faut expliquer, il faut convaincre. [...] C'est ça qu'il nous faut, c'est pas des petites phrases. 

André Chassaigne ne précise pas s'il défilera le 5 mai prochain. Et s'il valide le principe d'une mobilisation, il en déplore, là encore, l'objet :

La solution, c'est d'appeler bien sur à la mobilisation la plus large, mais une mobilisation qui ne se fait pas derrière de simples slogans ou derrière une idée d'un sauveur suprême.

La mobilisation elle doit se faire pour porter des idées nouvelles qui iront vers plus de démocratie, vers la transparence de la vie politique...

Pascale Clark lui fait alors remarquer qu'il n'est pas tendre avec son camarade Mélenchon. André Chassaigne précise ses critiques : il vise la forme et pas le fond.

Non je ne le casse pas sévèrement. Je le dis tout à fait tranquillement. Je n'emploie pas de mots outranciers. Je ne livre personne à la vindicte.

Ce que je crois c'est qu'on fera fausse route si on alimente un système qui rejette politiquement les politiques

André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon s'étaient affrontés lors d'une primaire pour la candidature à la présidentielle de 2012. Le 18 mars dernier, il critiquait l'opposition systématique de Jean-Luc Mélenchon aux réformes proposées par le gouvernement. 

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