La publication, ce lundi 8 avril, par Libération d’un article dans lequel Laurent Fabius oppose un démenti à toute possession de compte en Suisse ou dans un paradis fiscal a provoqué une polémique politico-médiatique.
Député socialiste qui n’a pas sa langue dans sa poche, Pascal Cherki s’est dit "choqué", ce lundi sur RFI, par ce traitement du cas Fabius par le quotidien :
"J’ai été assez choqué par l’article de Libération.
J’étais avocat et je suis très attaché à la présomption d’innocence dans un Etat de droit.
Et il y a une règle de base : quand on accuse, on a un commencement de preuve.
"
Et l’élu socialiste, qui s’était attiré les foudres de son camp après avoir comparé François Hollande à un "conseiller général de canton" , d’opérer une différence entre Libération/Fabius et Mediapart/Cahuzac :
"C’est une question complètement différente du cas Cahuzac puisque Mediapart a dit dès le début : "j’ai des preuves". C’était étayé sur des faits assez précis.
"Mediapart aurait des éléments" : c’est ça, c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu le loup.
Je suis très peiné qu’un journal comme Libération l’ait fait : cette course à l’échalote n’est pas saine.
"
Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, a quant à lui critiqué, sans le citer, le quotidien pour ces "vraies-fausses" révélations, jugeant que "le fait qu’un journal enquêterait et que le ministre dément, ce n’est pas de l’information" .