Le conseiller de Hollande qui se faisait livrer des pains au chocolat par le SPHP

Publié à 20h46, le 31 octobre 2013 , Modifié à 20h52, le 31 octobre 2013

Le conseiller de Hollande qui se faisait livrer des pains au chocolat par le SPHP
(Maxppp)

Il y avait le pain au chocolat de Jean-François Copé, il y a désormais celui de Faouzi Lamdaoui. D'après l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, le conseiller de François Hollande aurait un peu trop profité du SPHP, service de protection des hautes personnalités, service de police dépendant du ministère de l'Intérieur. 

Celui qu'on a parfois qualifié comme "l'homme à tout faire" de François Hollande est épinglé suite à une histoire de pain au chocolat. Le Lab résume l'histoire racontée par Charlie Hebdo

ETAPE 1 : la perte du permis de conduire et les menaces de morts

Conseiller à la présidence de la République en charge de la diversité, Faouzi Lamdaoui a droit à un bureau mais pas à un chauffeur, selon l'hebdomadaire. Quelques mois après sa prise de fonction, il perd son permis de conduire suite à des "flashages trop fréquents".

Dans la foulée, il reçoit des lettres de menaces de mort, écrit Charlie Hebdo. Résultat : "Ni une ni deux, une protection policière — avec la voiture qui va avec — lui a été accordée". 

ETAPE 2 : les services du SPHP 

Depuis mai 2013, ce sont donc deux agents du SPHP qui se relaient pour protéger le conseiller du chef de l'Etat. Il "l’attendent donc chaque matin en bas de chez lui à 7 heures, le trimbalent en bagnole officielle pour ses rendez-vous et déjeuners en ville, et le ramènent à la maison, souvent à pas d’heure", témoigne Charlie Hebdo. 

ETAPE 3 : le pain au chocolat 

Le 30 juillet intervient l'histoire du pain au chocolat. Alors que l'officier de relève attend Faouzi Lamdaoui, il doit essuyer la colère du conseiller qui regrette de ne pas se voir apporter un pain au chocolat, parlant d'une "consigne". 

On ne vous a pas dit qu’il faut m’acheter un pain au chocolat le matin?

Fâché, Faouzi Lamdaoui descend du véhicule et appelle la direction du SPHP pour se plaindre. La protection du conseiller ne dure alors que deux jours de plus.

L'histoire remonte au sommet de l'Etat, explique l'hebdo. "Au plus haut sommet de l'Etat, on a estimé qu’il fallait mettre un terme à cette histoire", admet un policier à Charlie Hebdo.

 

Du rab sur le Lab

PlusPlus