Le député du Vaucluse Jacques Bompard souhaite une alliance entre l'UMP et le FN

Publié à 17h32, le 21 mai 2013 , Modifié à 17h58, le 21 mai 2013

Le député du Vaucluse Jacques Bompard souhaite une alliance entre l'UMP et le FN
Le député du Vaucluse Jacques Bompard./MAXPPP

Le député d'extrême-droite, Jacques Bompard, appelle à une alliance entre la droite et l'extrême-droite, dans un entretien à paraître le 22 mai dans l'hebdomadaire d'extrême-droite Minute.

L'union est nécessaire d'un point de vue de salut public. Pour que celle-çi soit possible, il faut qu'elle devienne nécessaire d'un point de vue politique. En d'autre termes, il faut qu'à l'intérieur du camp de droite règne un équilibre électoral, tel que plus jamais, l'UMP ne puisse prétendre à gagner sans passer un accord avec les autres forces.

A l'instar de Marine le Pen, le député du Vaucluse anticipe une explosion de l'UMP et une recomposition de la droite:

Si un équilibre se met en place, alors, il faudra bien que l'UMP accepte des accords ou qu'elle explose et qu'une partie, la plus importante à mon sens, se recompose en parti conservateur, débarassé des cories de gauche.

Pour l'ancien élu FN, l'argument de Marine Le Pen sur la collusion entre l'UMP et le PS ne tient pas, récusant que les idées soient les mêmes entre les deux partis.

Je le dis clairement: non, la droite et la gauche, ce n'est pas pareil. Sarkozy réélu, nous n'aurions pas le mariage homosexuel. Nous n'aurions pas de menaces sur les allocations familiales.

L'ancien maire d'Orange veut toutefois s'attaquer à cette "idéologie" de gauche qui "colonise" la droite parlementaire.

Pour autant je ne suis pas dupe et je sais combien la droite parlementaire est colonisée, par des individus qui, idéologiquement, sont de gauche. Je sais aussi tout le poids du mondialisme au plus haut-niveau des états-majors. Mais je connais également les idées de la grande majorité des élus locaux de droite.

La direction de l'UMP rejette, pour sa part, toute idée d'alliance entre l'UMP et le FN pour les municipales de mars 2014. C'est ce que Jean François Copé a réaffirmé le 7 avril au micro de BFM-TV.

Je ne dis pas que personne ne le fera. (...) Mais ceux qui le feront ne seront plus UMP.

Sur le terrain, certains militants de l'UMP sont tentés de passer des accords. A Gamaches (Somme), un représentant local du parti de droite s'est allié, par exemple, avec le délégué cantonal du Front national avant de se faire exclure du parti. 

Dans les Bouches-du-Rhônes, le maire UMP de Saintes-Maries-de-la-Mer Roland Chassain, s'est dit lui aussi partisan, le 7 mai, d'alliances pour ne pas perdre des villes.

Si on ne fait pas de listes d'union avec des sympathisants du FN, on ne gagnera pas certaines villes dont Arles, Tarascon, Saint-Martin-de-Crau ou Miramas.

Du rab sur le Lab

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