HASARD DU CALENDRIER ?– Une proposition de loi a été déposée le 23 janvier, afin de compléter un article du code de l'éducation en vue de sensibiliser les plus jeunes aux dangers d’internet.
Le texte est soumis par le député UMP des Vosges, François Vannson, qui avait déjà déposé une proposition de loi similaire en 2007
.
Constatant dans l'exposition de ses motifs que l’utilisation d’internet "n’est pas sans comporter certains risques", le parlementaire s'inquiète de ce que
"Les jeunes ne perçoivent pas toujours les dangers de diverse nature que peut présenter l’utilisation d’internet.
"
Il affirme encore que les parents sont parfois démunis face aux pratiques de leur progéniture sur le net, outil qu'ils maîtrisent "moins bien que leurs enfants", selon lui.
Parmi les risques encourus par les plus jeunes, le député relève encore que ceux-ci peuvent être mis en contact avec "des images pornographiques, des propos racistes ou encore des scènes violentes. Il peuvent également être conduits, dans le cadre de discussions sur les chats à faire de mauvaises rencontres".
Le député propose donc dans son article de loi, de mettre en place au sein des établissements scolaires de l’enseignement secondaire, "et notamment au collège" :
"Une initiation pédagogique et juridique sur les dangers inhérents à l’utilisation d’Internet est dispensée au sein des établissements de l’enseignement secondaire.
"
"Les modalités de cette initiation sont précisées par décret", ajoute la proposition de loi.
Le texte n’oublie pas non plus les infractions dont les plus jeunes peuvent eux-mêmes se rendre coupables:
"Il s’agit bien entendu du téléchargement illégal mais également d’autres pratiques telles que la mise en ligne (sur les blogs notamment ou dans les forums) de propos diffamatoires ou encore d’atteintes au droit à l’image.
"
Hasard du calendrier ou opportunisme, cette proposition intervient en pleine polémique sur les hashtags racistes
sur Twitter, dossier dont se sont emparées à la foi
s Fleur Pellerin et Najat Vallaud-Belkacem.
La justice française a tranché
en annonçant que Twitter devrait communiquer aux associations les données permettant d’identifier les auteurs de tweets antisémites et mettre en place sur sa plateforme française un dispositif pour signaler les contenus illégaux.