Le député LR Alain Marsaud a "de bonnes raisons de penser" qu’il existait un pacte de non-agression entre la police belge et les djihadistes

Publié à 21h54, le 23 mars 2016 , Modifié à 12h20, le 11 avril 2016

Le député LR Alain Marsaud a "de bonnes raisons de penser" qu’il existait un pacte de non-agression entre la police belge et les djihadistes
Alain Marsaud sur le plateau du Grand Journal, mercredi 23 mars. © Capture d'écran Canal +

PACTE DE NON-AGRESSION - Juste après l’arrestation de Salah Abdeslam, vendredi 18 mars, le député LR Alain Marsaud a déclenché la polémique en accusant les services de police belge de "naïveté"dans la lutte contre le terrorisme. Invité du Grand Journalmercredi 23 mars, cet ancien chef du service de lutte antiterroriste au parquet de Paris a remis le couvert.

"Cette période de deuil et de recueillement" n’est pas propice à "de telles appréciations sur le fonctionnement du système belge", a d'abord sobrement expliqué Alain Marsaud... Une introduction pour la forme avant de critiquer la police belge. Encore une fois. Il a repris à son compte les propos d’un journaliste de Libération, Jean Quatremer. Voici l’échange qu’il a eu avec la présentatrice du Grand Journal, Maïtena Biraben :

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- Alain Marsaud : Je crois qu’il va falloir s’interroger quand même. Je reprends la phrase de l’un de vos confrères de Libération [Jean Quatremer] : ‘il existait une sorte de pacte de non-agression tacite entre les autorités belges locales et fédérales et les djihadistes’.



- Maïtena Biraben : Vous êtes en train de dire que l’échevin [l’élu] de Molenbeek avait pactisé avec les djihadistes ?



- Alain Marsaud : Je vous dis ce qu’a dit Monsieur Quatremer et j’ai de bonnes raisons de penser qu’il n’est pas loin de la réalité.

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Mardi soir sur Europe 1, Jean Quatremer a également précisé que ce pacte de non-agression avait "volé en éclats depuis les attentats de Charlie Hebdo" . Et de rajouter : "la police belge fait enfin son travail, comme l’a montré l’arrestation de Salah Abdeslam. Aujourd’hui, ces intégristes ont décidé de frapper la Belgique, qui était une maison sûre pour eux".

Contacté par Le Lab, Jean Quatremer ajoute que "le démantèlement de la cellule de Verviers a aussi joué un rôle clef". "Depuis ces coups de filet, ajoute-t-il, ce pacte n’existe plus".

Alain Marsaud veut visiblement tout faire pour comprendre les raisons des failles de sécurité dans les services de police belge. Quitte à asséner quelques critiques très virulentes. Il rajoutait samedi 19 mars sur Europe 1 :

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Les 130 morts que nous avons à Paris, nous les devons aux Belges, à l’équipe de Molenbeek et à l’incapacité des Belges à ne pas avoir réglé ce problème. 

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