THIS IS A REVOLUTION - Il est tellement en colère qu’il a dit "merde" aux politiques qui "prétendent gouverner le peuple" . Et en appelle désormais à l’esprit de 1789 et veut mettre fin à cet "Ancien régime" qu’est la France actuelle. Serge Grouard, député LR, prend donc, comme il le dit lui-même, "la responsabilité de convoquer les Etats généraux du peuple français".
Dans un communiqué envoyé aux médias ce mardi 1er mars, le parlementaire LR, soutien de François Fillon pour la primaire de la droite et du centre, justifie sa démarche :
"En quelques mots, notre France est malade, le pouvoir incapable et la noblesse d'état qui le dirige ne sait plus qui est le peuple. Alors, il faut bien que le peuple s'exprime.
"
Et de proposer aux Français, à un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, "de rédiger leurs cahiers de doléances pour ensuite porter un vrai projet de redressement" dont il fera lui-même la synthèse. "Dès maintenant et ce jusqu’au 15 avril 2016, adressez-les moi via Facebook, mail ou courrier", écrit-il.
Dans son texte de "convocation des Etats généraux du peuple français", intitulé "Prenez la parole", Serge Grouard juge que la France est dans un état de crise permanente, entre "chômage de masse, insécurité, dette et déficits, immigration incontrôlée, paralysie d’un Etat qui asphyxie le pays, menace climatique, impuissance de l’Europe".
Le député dresse un tableau bien sombre de la situation qui nécessite selon lui cette démarche de demander aux Français de s’exprimer via des cahiers de doléances. La référence à la Révolution française de 1789, quand Louis XVI avait lui-même convoqué des Etats généraux, est voulue. Ainsi écrit-il, jugeant que le seul acte du vote "ne suffit plus" :
"Il est 89 moins le quart. La noblesse d’Etat qui nous domine ne sait plus qui est le peuple. Elle ne le voit plus et ne l’entend plus. (…) Notre vie politique est de nouveau entrée dans la querelle des ego hypertrophiés. Le seul geste du bulletin dans l'urne, aussi essentiel soit-il, ne suffit plus.
"
Il y a un peu plus d’un an, Serge Grouard évoquait déjà la période révolutionnaire, défendant une mesure d’indignité nationale en en appelant à la Convention et Danton .