C'est l'une des propositions phares de l'UMP au lendemain des attentats terroristes qui ont frappé la France : la mesure d'indignité nationale.
Le parti dirigé par Nicolas Sarkozy a présenté, ce mercredi 14 janvier, toute une série de propositions pour lutter contre le terrorisme. Parmi celles-ci :
"[L'] instauration d’une peine complémentaire de crime d’indignité nationale assortie d’une peine de dégradation nationale emportant la privation des droits civiques, civils et politiques, pour les terroristes français.
"
Et à ceux qui considèrent que cette proposition est infaisable, le député-maire d'Orléans, l'UMP Serge Grouard a un argument de poids : l'Histoire avec un grand H. Dans un communiqué diffusé mercredi 14 janvier, celui qui a lancé la Marseillaise à l'Assemblée mardi 13 janvier écrit :
"La Convention décrète en principe, que les émigrés sont bannis à perpétuité du territoire de la république, et que ceux qui, au mépris de cette loi, y rentreraient, seraient punis de mort.
La Convention l’a fait. Ne me dites pas que ce n’est pas possible.
"
Alors Serge Grouard n'est pas favorable, contrairement à certains, au rétablissement de la peine de mort pour les djihadistes. En revanche, il est assez d'accord avec le bannissement à perpétuité du territoire de la République. Et l'élu UMP de citer Danton pour appuyer ses propos : "Que leur dit la Patrie ? Vous m’avez abandonnée au moment du danger, je vous repousse de mon sein. Ne revenez plus sur mon territoire, il deviendrait un gouffre pour vous."
À noter que cette proposition visant à rétablir l'indignité nationale pour les Français partis faire le djihad a déjà été portée en décembre 2014 par le député UMP Philippe Meunier. À l'époque, le texte avait été rejeté par la commission des lois.
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