Pour défendre la mesure d'indignité nationale, l'UMP Serge Grouard en appelle à la Convention et Danton

Publié à 20h19, le 14 janvier 2015 , Modifié à 20h20, le 14 janvier 2015

Pour défendre la mesure d'indignité nationale, l'UMP Serge Grouard en appelle à la Convention et Danton
Serge Grouard, député-maire d'Orléans © AFP / Jacques Demarthon

C'est l'une des propositions phares de l'UMP au lendemain des attentats terroristes qui ont frappé la France : la mesure d'indignité nationale.

Le parti dirigé par Nicolas Sarkozy a présenté, ce mercredi 14 janvier, toute une série de propositions pour lutter contre le terrorisme. Parmi celles-ci :

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[L'] instauration d’une peine complémentaire de crime d’indignité nationale assortie d’une peine de dégradation nationale emportant la privation des droits civiques, civils et politiques, pour les terroristes français.

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Et à ceux qui considèrent que cette proposition est infaisable, le député-maire d'Orléans, l'UMP Serge Grouard a un argument de poids : l'Histoire avec un grand H. Dans un communiqué diffusé mercredi 14 janvier, celui qui a lancé la Marseillaise à l'Assemblée mardi 13 janvier écrit :

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La Convention décrète en principe, que les émigrés sont bannis à perpétuité du territoire de la république, et que ceux qui, au mépris de cette loi, y rentreraient, seraient punis de mort.



La Convention l’a fait. Ne me dites pas que ce n’est pas possible.

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Alors Serge Grouard n'est pas favorable, contrairement à certains, au rétablissement de la peine de mort pour les djihadistes. En revanche, il est assez d'accord avec le bannissement à perpétuité du territoire de la République. Et l'élu UMP de citer Danton pour appuyer ses propos : "Que leur dit la Patrie ? Vous m’avez abandonnée au moment du danger, je vous repousse de mon sein. Ne revenez plus sur mon territoire, il deviendrait un gouffre pour vous."

À noter que cette proposition visant à rétablir l'indignité nationale pour les Français partis faire le djihad a déjà été portée en décembre 2014 par le député UMP Philippe Meunier. À l'époque, le texte avait été rejeté par la commission des lois.

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