HATERZ GONNA HATE - Tout baigne entre Barbara Pompili et Ségolène Royal, merci pour elles. La première l'assure en tout cas avec force, mardi 1er février, interrogée sur Europe 1 au sujet de tensions, rapportées dans la presse, entre elle-même et sa ministre de tutelle.
Placée sous l'autorité de la numéro 3 du gouvernement en tant que secrétaire d'État chargée de la biodiversité, l'ex-députée écolo aurait déjà confié vivre un "enfer" dans cette situation, selon Le Canard Enchaîné du 24 février. "Ragots", rien de plus, rétorque l'intéressée, qui *conseille* à l'hebdomadaire de s'assurer de la fiabilité de ses sources :
"Oui bah Le Canard Enchaîné, va falloir qu'ils révisent un petit peu leurs sources, parce qu'avec Ségolène Royal, non seulement ça se passe très bien, mais en plus, y'a des ragots, on sait, c'est comme ça, c'est la vie. Simplement, moi, aux ragots j'oppose les faits, et les faits c'est que Ségolène Royal m'a confié une loi très importante sur la biodiversité. C'est moi qui la pilote, on est en lien, on s'envoie des textos, bref ça se passe très bien ! Franchement, c'est même excellent, la relation que j'ai avec elle. Donc ceux qui veulent encore une fois faire des ragots, c'est leur problème.
"
Sans présumer de la réalité de ces informations, rappelons simplement les relations parfois compliquées qu'entretient Ségolène Royal avec certains de ses collègues, comme Laurent Fabius ou Annick Girardin par le passé, notamment lorsque des attributions communes sont en jeu.
Tout cela n'est pas sans rappeler l'opposition publique entre l'hebdomadaire et une autre figure écolo, Cécile Duflot. L'ex-ministre et députée EELV a plusieurs fois contesté vigoureusement les informations et propos rapportés par Le Canard. Ce qui montre au moins que cela dépasse le cadre du clivage pro/anti gouvernement interne à EELV (dont Barbara Pompili ne fait toutefois plus partie)...
Pour en revenir à la secrétaire d'État, s'il y a bien un sujet sur lequel il n'y a aucun souci avec la ministre de l'Écologie, c'est la question des centrales nucléaires. Ségolène Royal a récemment fait part de son souhait de prolonger leur durée de vie de dix ans. Certains y ont vu ce qui devrait être un casus belli pour les trois ministres verts du gouvernement, parmi lesquels Barbara Pompili.
Mais que nenni. Cette dernière assure être "complètement" en accord avec la ministre sur ce point et attaque frontalement les "râleurs" qui alimentent cette "pseudo-crise" :
"Alors là, je ne comprends pas cette pseudo-crise. Ce qu'a dit Ségolène Royal sur le prolongement des centrales, c'est l'application pure et simple de ce que nous avons voulu et voté dans la loi de transition énergétique. Alors évidemment, moi je suis une écologiste, je préférerais qu'on sorte du nucléaire. Mais ce n'est pas ça l'accord que nous avons eu avec les socialistes et qui nous lie dans cette loi. Cet accord, c'est : on baisse la part du nucléaire à 50% en 2025. Mais pour cela, que ceux qui râlent m'expliquent comment ils feront s'ils n'augmentent pas la durée de vie de certaines centrales, dans une procédure que nous avons travaillée ensemble, avec l'Autorité de sûreté du nucléaire.
Voilà, ce sont les râleurs qui passent leur temps à râler sur tout, qui prennent n'importe quel prétexte pour hurler. Encore une fois, qu'ils révisent leurs dossiers. [...] Franchement, il n'y a pas de quoi... C'est une tempête dans un verre d'eau, cette histoire.
"
Circulez, y'a rien à polémiquer.