Il dément avoir lancé aux gens du voyage : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez...". Gilles Bourdouleix, député-maire UDI de Cholet (Maine-et-Loire) assure au Lab avoir dit : "Si c'était Hitler, il les tuerait tous ici".
La scène, rapportée par Le Courrier de l'Ouest ce 22 juillet, se passe ce dimanche, en fin d'après-midi, sur un champ, à Cholet, près du parking d'une discothèque et d'un stade, le long de la route de Nantes.
Un champ occupé par 150 caravanes de gens du voyage, provoquant la colère du maire, qui menace de démissionner et en appelle au préfet pour faire évacuer le terrain.
Contacté ce lundi, en fin de matinée, le député indique avoir téléphoné à la famille d'agriculteurs "en pleurs"à qui appartient le champ et confesse se sentir "impuissant face à ces gens qui débarquent sans aucune autorisation".
L'élu accuse Le Courrier de l'Ouest "d'avoir totalement déformé ses propos" et compte "déposer plainte, dès ce matin, contre le journal, le journaliste et tous les médias qui relaieraient cette fausse citation". Une plainte accompagnée d'une "importante demande de dommages et intérêts, pour compenser le préjudice" dont il se dit victime.
Face aux gens du voyage l'accueillant avec des saluts nazis, Gilles Bourdouleix assure donc ne pas "du tout" avoir lancé "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez..." mais avoir dit, "à voix basse" :
Si c'était Hitler, il les tuerait tous, ici.
Également contacté par Le Lab, Fabien Leduc, l'auteur de l'article du Courrier de l'Ouest, maintient l'intégralité de ses informations et ses citations et indique qu'un enregistrement audio va être mis en ligne dans le courant de l'après-midi.
[Mise à jour, 15 heures] Selon l'enregistrement mis en ligne par Le Courrier de l'Ouest, en tendant l'oreille, vers 20 secondes du lecteur ci-dessous, on peut entendre :
C'est bien, eh bein Hitler, il n'en a peut-être pas tué assez.
Autre citation de Gilles Bourdouleix issue de l'article du Courrier de l'Ouest :
Vous faire traiter de Hitler, vous croyez que c’est agréable non ? On se fait injurier à longueur de temps. L’autre jour, ils me traitaient de pédophile. Alors qu’eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères…
Sur ce point, le député ne nie pas pas et ajoute, quand Le Lab l'invite à développer sa pensée : "Cela veut dire ce que ça veut dire, tout le monde le sait".