Le 26 février 2017, la primaire de la droite sera passée depuis trois mois, Noël depuis deux mois et la primaire de la Belle alliance populaire depuis un mois. À cette date, surtout, se déroulera la dernière session parlementaire avant… le 20 juin. Ce qui signifie que, pendant plus de cent jours, le Parlement sera sans activité. Et ça, ça agace Roger-Gérard Schwartzenberg.
Le chef de file des députés radicaux voit dans cette trêve parlementaire une "léthargie de plus de cent jours imposée aux élus", comme il le dénonce dans un communiqué daté du 2 novembre. L’élu de Val-de-Marne perçoit "deux inconvénients" :
"D’une part, le Parlement est le lieu central de la démocratie, celui où les Français s’expriment par la voix de leurs représentants. Si le Parlement cesse de se réunir pendant 115 jours, certains ne seront-ils pas tentés de recourir à des voies extra-institutionnelles (manifestations, etc.) pour parvenir à se faire entendre ? La démocratie a horreur du vide.
D’autre part, beaucoup de textes de loi sont encore en cours d’adoption. Pour pouvoir aboutir, il est évidemment besoin d’un Parlement qui les vote et qui ne soit pas sous narcose.
"
Les députés ont pour coutume de cesser de siéger dans l’hémicycle une centaine de jours avant les élections législatives, ce qui leur permet de participer à la campagne présidentielle. "Mais si une tradition est dysfonctionnelle, faut-il la maintenir ?", s’interroge Roger-Gérard Schwartzenberg. "Un mois, au lieu de presque deux, suffirait aux parlementaires pour prendre part activement à la campagne présidentielle", assure-t-il.