Le député PS Christian Eckert enjoint les voyageurs à se rebeller contre la SNCF et Aéroports de Paris

Publié à 14h04, le 21 septembre 2013 , Modifié à 14h40, le 21 septembre 2013

Le député PS Christian Eckert enjoint les voyageurs à se rebeller contre la SNCF et Aéroports de Paris
Christian Eckert à l'Assemblée nationale, le 7 septembre 2011. (Maxppp)

COUP DE GUEULE – Exceptionnellement, le rapporteur PS du Budget à l’Assemblée nationale, Christian Eckert, n’a pas écrit un billet pour parler économie et budget, mais pour pousser une gueulante contre "l’organisation pitoyable" en gare et les prix aberrants pratiqués dans les aéroports de Paris.

Dans un billet de blog intitulé "Voyage, voyage…", le député socialiste, conscient "d’être très privilégié" s’emporte contre les transports dans l’hexagone.

En gare, tout d’abord. Il y dénonce donc une "pitoyable organisation", "inadmissible" selon lui en période de crise. Un élément à même d’alimenter la défiance des Français.

Cette dégradation de nos services dans les transports n'est pas nouvelle et je ne la découvre pas aujourd'hui. Responsable politique aujourd'hui dans la majorité, je mesure combien ces choses, pas toujours futiles, contribuent à ce manque de confiance des gens en l'avenir.

Et d’ajouter ainsi :

L'exaspération des gens qui vivent ces désagréments rejaillit sur tout et permet à l'idée de ras le bol de prospérer (ras le bol des impôts, des étrangers, de la politique...)

Ensuite, à la recherche d’une bouteille d’eau "pour patienter", Christian Eckert s’étonne des prix pratiqués dans les terminaux de transport. Résultat ? Le député préfère ne pas s’hydrater.
Et s'explique :

Je demande une petite bouteille d'eau, et le pauvre serveur qui n'en pouvait mais, me réclame 3,5 Euros. J'avais certes soif et les revenus des parlementaires sont parait-il exorbitants... J'ai pourtant renoncé à cet achat, car je fais encore suffisamment les courses pour connaitre les prix...

Face à ce constat, l’élu socialiste fait une drôle de recommandation aux voyageurs du réseau français : se rebeller.

Ainsi écrit-il :

Clientèle captive des gares, aéroports et autres aires d'autoroutes, rebellez vous et transportez vos gourdes et paniers repas pour échapper à ces escrocs.

Plus politiquement, Christian Eckert dédouane le gouvernement de toute responsabilité :

On dira que c'est la faute au Gouvernement, mais la TVA sur ces 3,5 Euros est d'environ 18 centimes, et n'a pas varié depuis longtemps....

Enfin, ce ténor parlementaire de la majorité présidentielle assure que "ce billet d’humeur sera envoyé aux responsables de la SNCF et d'Aéroport de Paris..."

Et de conclure avec une touche d’humour, clin d’œil à la défense des services publics :

La poste fonctionne encore pas trop mal...

Du rab sur le Lab

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