RIPOSTE - Accusé d’avoir fait partie des "casseurs" qui ont provoqué des incidents lors de la manifestation des anti-mariage homosexuel du 24 mars, le mouvement d’extrême-droite, le Bloc identitaire, a annoncé, vendredi 29 mars, vouloir déposer plainte pour "injure publique" envers le député socialiste Yann Galut.
En cause ? Ce tweet du député du Cher, cofondateur de la Gauche forte :
L'UMP défend les casseurs du #GUD et du #blocidentitaire...#manifpourtous#DirectAN
— Yann Galut (@yanngalut) 26 mars 2013
Contacté par le Lab, Yann Galut confirme qu’il assume ses propos et déclare attendre "avec sérénité, tant sur le fond que sur la forme", la plainte annoncée.
"La surprise du chef", a-t-il réagi en apprenant l’intention de porter plainte du Bloc identitaire, soulignant qu’il n’a toujours rien reçu, si ce n’est des messages de soutiens. De toutes tendances politiques. "Même du Front de gauche", rigole-t-il.
Si cet avocat de formation consent ne pas savoir si son immunité parlementaire fonctionnera dans ce cas d’espèce, il trouve "la question intéressante s’ils vont au bout de leur démarche" et se dit prêt au débat judiciaire.
Stigmatisé par le groupuscule d’extrême-droite, dans son communiqué, pour avoir été l’avocat des sans-papiers de l’Eglise Saint-Bernard ou d’avoir embrassé son collègue député Nicolas Bays sur la bouche lors de la manifestation pro-mariage homosexuel du 27 janvier, Yann Galut contre-attaque, dénonçant la "stratégie de communication" du Bloc identitaire :
Ils sont dans une logique de respectabilité et veulent entrer dans le jeu démocratique.
Ils en sont loin.
Ils n’assument pas leurs éléments violents.