Le directeur de cabinet-adjoint de Victorin Lurel prend un rallye à contresens … pour aller voir ses parents

Publié à 11h25, le 02 mai 2013 , Modifié à 13h58, le 02 mai 2013

Le directeur de cabinet-adjoint de Victorin Lurel prend un rallye à contresens … pour aller voir ses parents
Capture d'écran - vidéo dailymotion

La scène, racontée et révélée par Midi Libre, et confirmée au Lab par le parquet de Mende, se déroule le dimanche 28 avril, sur une petite route des Cévennes, à la hauteur du col de Jalcreste, au second jour de la 45è édition du rallye de Lozère.

Se présente à ce col "un véhicule administratif", qui, loin de s’arrêter, "force le passage et prend à contresens le parcours de l’épreuve", raconte le quotidien régional.

A l’intérieur ? Jean-Christophe Bouvier, le directeur de cabinet adjoint du ministre des Outre-mer, Victorin Lurel qui, selon Midi Libre, "se rendait [chez] ses parents", à une vingtaine de kilomètres de là.

"Il a pénétré sur un circuit fermé à la circulation par arrêté préfectoral", détaille au Lab le parquet de Mende, qui explique que le véhicule du directeur adjoint de cabinet a ensuite été "interpellé par les gendarmes pour non-respect de l’arrêté préfectoral d’interdiction à la circulation". Le parquet de Mende ne précise pas la durée pendant laquelle le véhicule du dircab’ adjoint a roulé à contresens sur le circuit.

LeFigaro.fr a repéré une vidéo d'une partie de l'incident, tournée depuis la voiture de l'un des concurrents, à un point particulier de l'épreuve.

On y voit de longs palabres entre des bénévoles et la voiture ... puis, klaxonnant, le véhicule du dircab' adjoint force le passage, bousculant un bénévole.

La scène se passe à 4'30 sur la vidéo ci-dessous:

Et voici quelques images de la scène:

<img src="http://i.imgur.com/OhJuJwth.jpg" alt="" width="100%" />

<img src="http://i.imgur.com/ZPWmp7bh.jpg" alt="" width="100%" />

Jean-Christophe Bouvier sera jugé, à une date qui n’est pas encore déterminée, par le tribunal de police de Mende.

Edit 12h45:  J'ai "commis une erreur, une faute en empruntant cette voie au Collet-de-Dèze", raconte le dircab' adjoint de Victorin Lurel au Midi Libre.

Il se justifie ainsi: "la fatigue aidant, par dépit parce que je ne connaissais pas d'autre route et par impatience, je me suis engagé. Mais sans jamais mettre la vie d'autrui en danger."

Et se fait très précis: "Je savais qu'il n'y avait que sept kilomètres parce que je viens très souvent en Cévennes depuis 46 ans puisque nous y avons une maison familiale ! Je les ai parcouru à 40 km/h."

"Victorin Lurel a confiance" dans son directeur de cabinet adjoint, précise de son côté au Lab le cabinet du ministre délégué aux Outre-Mers, ce jeudi 2 mai, expliquant la prise de parole du directeur de cabinet adjoint dans Midi Libre doit permettre de "ne pas donner trop d'importance à une affaire qui ne doit pas en avoir".

Le risque de "mise en danger de la vie d’autrui" n'a pas été retenu, car il aurait supposé, raconte le parquet, une mise en danger "immédiate" d’un spectateur ou d’un concurrent du rallye. Or, "il n’a rencontré personne", assure le parquet.

Le seul détail différent dans la version du parquet et celle du Midi Libre concerne le gyrophare du véhicule: s’il était "allumé",  selon le quotidien, le parquet assure que le procès-verbal ne mentionne pas cet élément.

Du rab sur le Lab

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