Dailymotion-Orange: "Une décision que nous avons prise, Pierre Moscovici et moi-même", dit Arnaud Montebourg

Publié à 12h12, le 02 mai 2013 , Modifié à 12h29, le 02 mai 2013

Dailymotion-Orange: "Une décision que nous avons prise, Pierre Moscovici et moi-même", dit Arnaud Montebourg
Capture d'écran - vidéo BFMTV

"C'est une décision que nous avons prise, Pierre Moscovici et moi-même. Voilà, merci."

Relance: "Fleur Pellerin n'a pas eu son mot à dire ?"

Trop tard, Arnaud Montebourg est reparti.

Interrogé par la chaîne de télévision BFMTV à la sortie du conseil des ministres, ce jeudi 2 mai, Arnaud Montebourg a justifié l'intervention de l'Etat dans le dossier Dailymotion, en situant la décision au niveau des deux ministres de plein exercice de Bercy, et évitant soigneusement de répondre à une possible opinion divergente de sa ministre déléguée au numérique, Fleur Pellerin.

Même scène une grosse dizaine de minutes plus tard lors du débrief du conseil des ministres par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem refuse, à son tour, de commenter un éventuel désaccord entre Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg.

Elle évoque une position qui est "celle du gouvernement", que c'est "le gouvernement tout entier [y compris] le Premier ministre", qui soutient la décision.

Sur le fond, évoquant la santé "parfois défaillante" de Yahoo!, Arnaud Montebourg explique:

Nous ne voulons pas donner une pépite française en très bonne santé à une entreprise qui l'absorbe et fera je ne sais pas trop de quoi de Dailymotion.

Nous avons beaucoup entendu qu'il y avait des propositions, du côté de chez France Télécom, alternatives.

Et développe encore:

France télécom - Orange veut se débarrasser de Dailymotion, mais nous pas. Nous souhaitons développer Dailymotion.

D'ailleurs, ça aurait été leur rôle, car France Télécom aurait du développer Dailymotion.

S'ils ne le souhaitent pas, eh bien nous allons faire en sorte que ce soit le cas, dans des conditions qui soient bonnes.
 

De son côté, Najat Vallaud-Belkacem théorise la placed'un "Etat stratège [qui] intervient parfois pour défendre ses intérêts", jugeant qu'il y a "des situations dans lesquelles c'est à l'Etat de prendre ses responsabilités". "Nous sommes actionnaires de France Telecom", soutient encore Najat Vallaud-Belkacem.

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