ON EN REPARLE - François Hollande a promis d'accorder le droit de vote aux étrangers non européens résidants en France "en 2013", avant les élections municipales de 2014. Mais, selon les informations de Libération, ce samedi 20 octobre, le président de la République "semble avoir renoncé".
Le quotidien qui se demande même si le président tiendra son engagement avant la fin de son mandat titre "L'Élysée maintient les étrangers loin des urnes" (article payant) et va dans le même sens que Le Canard Enchaîné, mercredi 12 septembre.
Le calcul est très simple : pour être en vigueur pour les prochaines élections municipales, en mars 2014, la loi doit passer avant juin 2013.
De plus, pour passer, cette délicate révision de la Constitution doit être validée par les trois cinquièmes du Parlement réuni à Versailles. La majorité socialiste devrait donc au minimum compter sur les voix centristes. Or, le patron de l'UDI, Jean-Louis Borloo a lancé dimanche 14 octobre sur France 2 : "Très franchement, cette histoire de vote, oubliez !"
D'où cette analyse d'un ministre anonyme cité par Libération :
Aujourd'hui, on peut très bien décider de soumettre la loi au vote, mais on est assuré d'échouer.
On ne va pas y aller juste pour se donner bonne conscience. Ce serait absurde.
Reste donc l'option du référendum. Mais là encore, un proche du chef de l'État assure dans les colonnes de Libération:
Par principe, François Hollande est échaudé par le référendum.
Libération avance donc le scénario déjà évoqué d'un référendum à questions multiples et assure que le chef de l'État devrait trancher d'ici sa première conférence de presse, prévue le 15 novembre.
D'ici là, il est possible que les 75 députés socialistes qui avaient mis la pression sur le Chateau sur cette question mi-septembre refassent parler d'eux...