Ira, ira pas? Alors que le bureau politique du FN se réunit ce vendredi pour désigner ses têtes de listes pour les régionales, Marine Le Pen hésite toujours à se lancer en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Et à sa décharge, il faut dire qu'elle n'est pas vraiment aidée par ses proches. Tous (ou presque) semblent partager un avis différent sur la question. Comme le prouvent les interventions des différents leaders frontistes ce 17 avril.
#POUR : David Rachline, sénateur du Var
Le maire de Fréjus n'y va pas par quatre chemins : Marine Le Pen est pour lui "la meilleure chance de victoire" du Front national dans cette région. Invité d'Europe 1, le sénateur ajoute qu'"à chaque fois que c'est possible", la présidente du FN "doit se présenter" car elle incarne tout simplement "l'espoir pour des millions de compatriotes". Et que les habitants du Nord-Pas-de-Calais "attendent sa candidature" car "ils y sont très attachés".
#CONTRE: Louis Aliot, vice-président du FN
Pour le n°2 du FN, Marine Le Pen ne doit pas s'engager dans la bataille des régionales. "Je pense qu'il ne faut pas qu'elle aille dans les bagarres locales", estime Louis Aliot sur RMC. Et d'invoquer une incompatibilité de calendrier avec la présidentielle. Pour le vice-président du Front national, ""la candidature à la magistrature suprême nécessite un engagement total" et les plus grands hommes d'Etat sont souvent, selon lui, ceux qui n'ont pas eu à s'encombrer d'un mandat local, à savoir Georges Pompidou et Charles de Gaulle.
#"Je préfère qu'elle réfléchisse" : Florian Philippot, vice-président du FN
Pour Florian Philippot, invité de France Info, il faut laisser le temps de la réflexion à la présidente du FN. "Je préfère qu'elle réfléchisse, c'est plus sain que de foncer tête baissée alors que c'est une grande collectivité qui gère des milliards d'euros par an et qui nécessite une certaine disponibilité", explique le député européen qui prévoit un délai de "quelques semaines" avant qu'elle ne prenne sa décision. Quelle que soit la décision de Marine Le Pen, Florian Philippot en est certain, le bureau politique "l'avalisera". Et quelle que soit sa décision, le FN continuera de nourrir de "grandes ambitions" dans une région où -il en est certain- le FN "va gagner".
#"La décision lui appartient": Bruno Gollnisch, député Européen
Invité des 4 vérités de France 2, Bruno Gollnich l'assure : la décision n'appartient qu'à Marine Le Pen. Ce qui n'empêche pas le député européen de formaliser le problème que rencontrerait la présidente du FN si elle était élue. "Le candidat tête de liste a normalement vocation à devenir président de région. Et être président d'une région de cette importance, c'est un travail à plein temps. Peut-on faire les deux à la fois? Honnêtement je respecterai son choix."
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