Le FN se réjouit de la percée de l’AfD, l’extrême droite allemande, aux régionales

Publié à 06h55, le 14 mars 2016 , Modifié à 06h55, le 14 mars 2016

Le FN se réjouit de la percée de l’AfD, l’extrême droite allemande, aux régionales
Au milieu, Nicolas Bay, Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen. © ERIC FEFERBERG / AFP

Sanction pour Angela Merkel, grosse percée pour la droite populiste . Alors que le jeune parti d’extrême droite allemand AfD a effectué une importante progression lors de trois scrutins régionaux, dimanche 13 mars, en Allemagne, la classe politique française regarde avec un œil attentif ces résultats.

Du côté du FN, ce regard attentif s’est transformé en regard qui brille. Ainsi le parti de Marine Le Pen s’est montré tout content de voir l’extrême droite allemande progresser. Florian Philippot, numéro 2 du parti frontiste, s’est ainsi félicité de voir la politique "migratoire" d’Angela Merkel, la chancelière, sanctionnée, tout en la comparant à "l’UMPS" franco-française :

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen aussi n’a pas manqué de se réjouir de ces résultats électoraux outre-Rhin, saluant "le réveil" des Européens :

Au Soir 3, sur France 3 dimanche soir, Nicolas Bay, secrétaire général du FN et eurodéputé, a "salué" le "très bon résultat de l’AfD" estimant que "partout les peuples européens se révoltent contre la submersion migratoire".

Dimanche donc, le parti conservateur d'Angela Merkel a essuyé un vote sanction lors de trois élections régionales en Allemagne en raison de la politique d'accueil des réfugiés de la chancelière, une claque aggravée par la percée exceptionnelle des populistes de l'AfD. Dans son fief historique du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), l'Union chrétienne-démocrate (CDU) n'arrive que deuxième (27% environ), derrière les Verts (30,3%), une première même si les écologistes dirigent déjà ce Land depuis cinq ans, selon les résultats annoncés dimanche soir.

Ce sont les populistes de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), parti fondé il y a seulement trois ans, qui apparaissent comme les grands vainqueurs des scrutins, en particulier en Saxe-Anhalt où ils se placent deuxième (24,1%) et talonnent la CDU qui arrive en tête (29,8%). L'AfD engrange respectivement 15,1% dans le Bade-Wurtemberg et plus de 12% en Rhénanie-Palatinat, se classant ainsi 3e. Cette percée va aussi compliquer la tâche de la CDU, du SPD et des Verts pour bâtir des coalitions régionales stables.

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