Pédophilie - Copé refuse de commenter sur le cardinal Barbarin : "J'ai été moi-même dans une tourmente"

Publié à 13h30, le 13 mars 2016 , Modifié à 13h32, le 13 mars 2016

Pédophilie - Copé refuse de commenter sur le cardinal Barbarin : "J'ai été moi-même dans une tourmente"
Jean-François Copé sur le plateau de France 3, dimanche 13 mars 2016 © Montage Le Lab

J'AI CONNU ÇA - L'affaire de pédophilie qui secoue l'Église française suscite diverses manières de réagir au sein du personnel politique. Il y a ceux, comme Wallerand de Saint Just (FN), qui s'emballent un peu. "Je suis capable de prendre un fusil moi", a expliqué le trésorier du FN lors d'un débat sur LCP le 10 mars. Et puis il y a ceux, comme Jean-François Copé, qui préfèrent ne pas s'exprimer sur une affaire et une enquête judiciaires en cours. 

Invité de France 3 à la mi-journée dimanche 13 mars, le député-maire LR de Meaux a ainsi refusé de répondre à une question sur le cardinal Barbarin, accusé de n'avoir pas dénoncé et écarté un prêtre pédophile, le père Bernard Preynat, alors qu'il avait eu connaissance de ses agissements. Et si le candidat à la primaire prend soin de ne pas "rentrer dans le fond de l'affaire", c'est parce qu'il a lui-même été inquiété dans l'affaire Bygmalion, avant finalement de ne pas être mis en examen. Cette expérience de la "tourmente" d'être "désigné comme coupable idéal" le pousse donc au silence. 

Il explique :

"

Moi je voudrais dire une chose : je ne veux pas rentrer dans le fond de l'affaire, j'ai été moi-même dans une tourmente il y a quelques temps, désigné comme coupable idéal par des gens qui n'avaient jamais rien vu du dossier et qui avaient décidé que c'était plus simple de me condamner par avance. La justice ensuite, elle a tranché dans le sens que vous savez pour ce qui me concerne, je n'ai pas été mis en examen.



Pour que les choses soient claires : il faut laisser la justice travailler. À force de jeter en pâture l'honneur des hommes sans rien savoir des dossiers, on va tellement vite que l'on peut commettre des erreurs d'appréciation. Laissons faire, c'est le travail de la justice d'établir ça.

"

Une réponse à revoir dans cette vidéo isolée par Le Lab :



Interrogé sur un scandale de pédophilie dans l'Église, Jean-François Copé évoque donc aussitôt ses propres mésaventures judiciaires et médiatiques. Mais en refusant de commenter pour ne pas commettre une "erreur d'appréciation", il ne dénonce pas non plus les actes en question. 

Fin janvier, le prêtre Bernard Preynat a été mis en examen pour "agressions sexuelles et viols sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité" concernant quatre victimes "pour des faits susceptibles de s'étaler de 1986 à fin 1991". L'archevêque de Lyon, le cardinal Barbarin, a été mis au courant des faits vers 2007-2008, mais n'a pas prévenu les autorités.

Du rab sur le Lab

PlusPlus