MULTIPLEX - Huitième épisode de la saison II du multiplex politique du Lab. Au programme de ce dimanche : Stéphane Le Foll sur France 5, Robert Badinter sur France Inter, Xavier Bertrand sur BFM TV et Alain Juppé sur RTL.
Le Lab vous propose des "morceaux choisis" au fur et à mesure de la soirée.
>> Stéphane Le Foll sur France 5
#LÉONARDA
François Hollande "ne serait pas intervenu, personne ne l'aurait compris", estime le ministre de l'Agriculture, qui critique, comme le chef de l'État dont il est proche, les journalistes qui ont donné la parole à la jeune kosovare :
"Tout ce qui a été raconté sur "Léonarda lui répond", ça c'est de la responsabilité de ceux qui ont organisé la réponse. Oui, les médias, en partie
"
#COUCOU HARLEM
Stéphane Le Foll que certains voient déjà premier secrétaire du PS se fait menaçant contre les membres du gouvernement et de la majorité qui ne respecteraient pas la ligne politique présidentielle :
"Il y a un moment où l'on respecte les décisions qui sont prises. [...]
Si ça continue, il y a un problème qui sera posé.
"
#TEASING
Le ministre de l'Agriculture assure avoir "parfaitement entendu" et "parfaitement compris" le message exprimé par les violentes manifestations en Bretagne samedi contre l'écotaxe.
Et Stéphane Le Foll d'annoncer qu'il faudra attendre lundi pour avoir le début d'une réponse gouvernementale :
"Je ferai des propositions qui tiennent compte de ce que j'ai entendu et en même temps de ce que je sais être la situation en Bretagne et ailleurs.
"
Le gouvernement va-t-il augmenter la détaxe de 50% accordée à la Bretagne ? Le ministre évoque "une bonne piste de réflexion".
>> Alain Juppé sur RTL
#PUNCHLINE
La petite phrase à retenir dans ce multiplex politique ? L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac se souvient d'une vieille formule de François Hollande, qu'il lui renvoie :
"Un jour, monsieur Hollande a dit que j'incarnais physiquement l'impôt. Désormais, il fait mieux que moi.
"
#COUCOU NKM
Invité à réagir aux propos de Nathalie Kosciusko-Morizet estimant dans les colonnes du Parisien ce dimanche que le chef de l'État a un "problème" de "niveau", le maire de Bordeaux commence par dire qu'il "aime beaucoup" NKM" mais :
"Il faut faire attention à ce qu'on dit. Quand un homme comme François Hollande est arrivé à la fonction suprême, c'est qu'il a quand même quelque chose, un peu, sous les semelles.
"
#CALENDRIER
Alain Juppé se pose ouvertement la question "d'avancer la primaire [de l'UMP] et la faire début 2016 plutôt que fin 2016" car les querelles de leaders à droite "pourrissent l'atmosphère".
#COUCOU COPÉ
Estimant que le rapprochement annoncé de l'UDI avec le MoDem "pourrait être un problème" pour l'UMP, si celui-ci "se faisait prendre en sandwich entre un centre de plus en plus fort et une partie de notre électorat siphonné par le Front national", Alain Juppé attaque le concept de "droite décomplexée" chère à Jean-François Copé :
"C'est vrai qu'on a décomplexé une partie de nos électeurs, ils n'ont plus de complexes pour aller au Front national.
"
>> Xavier Bertrand sur BFM TV
#ÉCOTAXE
L'ex-ministre UMP appele à "suspendre" l'entrée en vigueur de l'écotaxe prévue au 1er janvier 2014 "partout" en France, estimant que son application était en l'état "impensable".
Pour le député de l'Aisne, l'écotaxe doit soit être "modifiée en profondeur" soit être "supprimée".
#TAUBIRA
Celui qui est déjà candidat à la primaire de l'UMP pour 2017 critique la politique de la minitre de la Justice mais la soutient contre les attaques racistes dont elle est la cible :
"Je pense que la politique de Mme Taubira est désastreuse. Mais les attaques personnelles qu'elle subit sont odieuses.
"
>> Robert Badinter sur France Inter
#LÉONARDA
L'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand ne cache pas son étonnement face à la polémique autour de l'affaire Léonarda :
"J'ai été stupéfié de voir l'émotion, la classe politique en feu, les médias déchaînés à propos d'une affaire qui n'existait pas.
"
L'ancien président du Conseil constitutionnel explique qu'il a étudié le dossier à fond et en conclut que "c'est une fausse affaire", "les lois doivent être appliqués dans un état de droit".
"Une fois qu'une décision est rendue, quatre ici, il faut bien l'éxécuter, sinon l'État de droit devient l'État de faiblesse et nous sommes perdus.
"
Pour Robert Badinter, le seul problème est l'exécution de cet éloignement : "C'était très mal venu d'intercepter le bus scolaire".
Et sur la pertinance pour François Hollande d'intervenir ? "Cela ne me paraît pas être au niveau du président de la République", répond-il.