Elle présidente, le bitcoin sera interdit. Dans un communiqué publié ce 26 mai, Marine Le Pen s’insurge contre cette monnaie alternative, générée et gérée par algorithme sans organisme central qui va, selon elle, à l’encontre du "modèle de patriotisme économique" porté par le Front national.
La cheffe frontiste développe ainsi un argumentaire opposant l’"économie réelle" et l’argent liquide, que le FN défend, aux monnaies virtuelles. Elle dénonce :
"Plus la monnaie sera dématérialisée et numérisée, plus nous perdrons la propriété de notre argent qui est une de nos libertés fondamentales, et plus se restreint l’espace de notre vie privée. A terme, c’est une prise en otage des citoyens par les banques privées et par un contrôle de toutes les transactions. [...] Faire disparaître l’argent liquide au profit de monnaies virtuelles est une aliénation de l’homme, au profit du système bancaire mondial.
"
Au contraire, le FN se targue d’être "bien ancré dans l’économie réelle" et expose qu’une "monnaie est un bien public national".
Selon Marine Le Pen, le bitcoin n’entre donc pas dans le "modèle de patriotisme économique" du FN. Et voilà donc pourquoi il veut interdire l’usage des monnaies virtuelles s’il arrive au pouvoir en 2017.
En novembre 2015, le FN avait déposé une proposition de résolution du Parlement européen sur le contrôle des monnaies virtuelles.