La députée PS Catherine Lemorton raconte que des "personnes de la CGT surveillent ses assistants parlementaires"

Publié à 12h09, le 26 mai 2016 , Modifié à 12h11, le 26 mai 2016

La députée PS Catherine Lemorton raconte que des "personnes de la CGT surveillent ses assistants parlementaires"
Catherine Lemorton dénonce le "harcèlement" de la CGT à son égard. © Capture d'écran LCP

CGT IS WATCHING YOU - Le PS dénonce depuis plus de 10 jours et avec force les violences et actes de vandalisme qui se multiplient à l’encontre des permanences de ses élus.  Le 23 mai, après des coups de feu sur le siège de sa fédération de l’Isère, le Parti socialiste avait fustigé "une dérive funeste inconnue depuis les années 30". Catherine Lemorton a déjà raconté avoir été victime du phénomène.

La permanence de la députée de Haute-Garonne, également présidente de la commission des Affaires sociales, a été envahie par des manifestants le 3 mai. Mais ce n’est pas tout. Ce jeudi 26 mai, en plein conflit social autour de la loi Travail et alors que la droite comme le gouvernement multiplient les mises en cause de la CGT et des "blocages" en cours, l’élue socialiste fait part d’un autre type de tentative d’intimidation.

Interrogée sur LCP sur les déblocages des raffineries opérés par le gouvernement, Catherine Lemorton explique que des syndiqués CGT "surveillent" sa permanence, et plus particulièrement ses assistants parlementaires :

"

Le gouvernement fait son travail, c’est assez insupportable d’être pris en otage par une minorité. Je le dis puisque ma permanence parlementaire fait l’objet d’attaques et de harcèlement quasi-permanents.



Avant-hier soir, il y avait encore quatre personnes de la CGT en train de surveiller la sortie de mes assistants parlementaires. Est-ce que ce sont des méthodes d’un pays démocratique ? La vérité est non.

"

Selon elle, le syndicat (ou tout du moins certains de ses membres) tenterait donc de faire pression sur une députée qui occupe un poste-clef à l’Assemblée, par le biais de ses assistants, afin d’obtenir gain de cause sur le texte de loi. Moyennement "démocratique" en effet. D’autant que si Catherine Lemorton est loin de s’opposer à la loi Travail, elle milite tout de même pour une rediscussion de certaines de ses dispositions les plus polémiques. Sur LCP, elle dit ainsi :

 

"

Il va falloir encore travailler sur le texte, j’en suis persuadée, notamment sur l’article 2.

"

"J’ai des mesures de protection devant ma permanence" depuis l’attaque de son local début mai, poursuit-elle. "Quand je vois une quarantaine de personnes s’en prendre à deux assistants parlementaires isolés, je leur dis : quel courage !" Dans Le Parisien du 23 mai, elle racontait cette scène du 3 mai, au cours de laquelle son ordinateur a été fouillé et son compte Facebook piraté :

 

"

Ils ont d'abord abîmé la porte d'entrée avant de faire sortir mes deux assistants parlementaires.  Ce qui est matériel, c'est évidemment dérangeant, mais ce que je ne veux surtout pas c'est qu'il arrive quelque chose à mes assistants.

"

"Ces intimidations ne m'intimident pas", déclarait déjà Catherine Lemorton à BFMTV le 3 mai.

 

 

 

 

Du rab sur le Lab

PlusPlus