Le geste de Benoît Hamon envers Martine Aubry : Jean-Marc Germain co-animera la direction de sa campagne

Publié à 17h23, le 08 février 2017 , Modifié à 15h21, le 09 février 2017

Le geste de Benoît Hamon envers Martine Aubry : Jean-Marc Germain co-animera la direction de sa campagne
Benoît Hamon et Martine Aubry en 2010 © AFP

C’est un précieux soutien, intervenu dès le lendemain du second tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire, qui est récompensé trois semaines plus tard. Le 23 janvier, Martine Aubry et ses proches avaient appelé à voter  pour Benoît Hamon, alors opposé à Manuel Valls au second tour de la primaire. Le député PS des Yvelines avait même organisé son dernier meeting de campagne à Lille le 27 janvier, sur les terres de Martine Aubry. Plusieurs proches de la maire de Lille étaient présents, dont Jean-Marc-Germain.

Le député aubryste des Hauts-de-Seine a été choisi pour co-diriger la campagne de Benoît Hamon au côté de Mathieu Hanotin, a révélé  Le Monde ce mercredi 8 février. Une information confirmée par l’entourage du candidat PS à la présidentielle joint par le Lab. Pour un proche de Benoît Hamon, ce choix est logique :

 

 

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C’est un geste très fort envers Martine Aubry.

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Il décrit le profil de Jean-Marc Germain : "C’est plutôt une machine assez froide dans son fonctionnement et son analyse". "Ce sont deux profils différents. Jean-Marc Germain est très organisé, Mathieu Hanotin un peu moins", confirme un autre soutien de Benoît Hamon. Jean-Marc Germain a longtemps ferraillé contre la politique du gouvernement même s’il avait soutenu la motion majoritaire au Congrès PS de Poitiers de 2015.

Mathieu Hanotin avait déjà été le directeur de campagne de Benoît Hamon lors de la primaire. Le député PS de Seine-Saint-Denis avait formé un duo avec un autre hamoniste, Roberto Romero. "Il y a une forme de logique à ce que Mathieu dirige la campagne présidentielle après celle de la primaire", observe un proche du député PS des Yvelines, soulignant que Mathieu Hanotin avait réussi cette première mission.

Un autre nom circulait ces derniers jours : Matthias Fekl. Selon le Canard enchaîné daté du mercredi 8 février, Benoît Hamon a demandé à François Hollande jeudi 2 février s’il pouvait nommer le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur au poste de directeur de campagne. "Une très bonne idée", lui a répondu le chef de l’Etat selon l’hebdomadaire satirique. Sans suite, pourtant. Un hamoniste explique pourquoi Mathias Fekl n'a pas été nommé, alors que sa ligne politique était en phase avec celle de Benoît Hamon sur plusieurs sujets :

 

 

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Il avait un bon profil. Il est très apprécié chez nous et Benoît a rendu hommage à son action dimanche (lors de la convention d’investiture, ndlr). Mais il est membre du gouvernement et c’était compliqué pour lui de se libérer. Il aurait fallu qu’il démissionne du gouvernement et ce n’était pas envisageable.

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Benoît Hamon met actuellement la dernière touche à son organigramme qui sera dévoilé samedi 11 février lors de l’inauguration de son nouveau QG de campagne, dans le Xe arrondissement de Paris. Outre la direction de la campagne, le candidat du PS à la présidentielle dévoilera notamment les noms de plusieurs porte-parole. "Certains seront des personnalités issues de la société civile, des gens qui ne sont habituellement pas mis en avant", annonce un soutien du candidat. Rassemblement oblige, les différentes écuries devraient aussi être représentées dans l’équipe de campagne de Benoît Hamon : des vallsistes - probablement le sénateur du Val-de-Marne Luc Carvounas - des hollandais, des proches d’Arnaud Montebourg ou encore de Vincent Peillon.

D’autres noms seront révélés par la suite. "On ne dévoile pas tout car nous avons des discussions avec des partenaires, EELV, le PRG, le MRC ou l’UDE qui veut nous voir", note l’entourage du vainqueur de la primaire.

Selon nos informations, le secrétariat général de la campagne de Benoît Hamon sera confié à Agathe Cagé. Cette énarque était jusqu’à mardi 7 février la directrice adjointe du cabinet de la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. C’est aussi la sœur de Julia Cagé, professeur d’économie à Sciences Po Paris. 

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