PREVENTION– Non, non, non : ce n’est pas pour renflouer le budget de l’Etat que le gouvernement propose une nouvelle taxation de la bière, mais bien au nom d’une politique de santé publique.
C'est Marisol Touraine qui l'affirme ce matin sur BFM TV, interrogée par Jean-Jacques Bourdin. Et la ministre pointe particulièrement le cas des "jeunes qui s'en servent pour se saouler", afin de justifier cette mesure :
"Il n'est pas anormal de taxer la bière. (...) Les jeunes s'en servent pour se saouler, donc il n'est pas illogique d'engager une politique de prévention et d'alerte.
"
Si la ministre met en avant les aspects négatifs de la bière sur la santé, un élu UMP de Tourcoing communique sur les bienfaits de ce breuvage. Dider Droart, conseiller municipal du Nord, affirme que "la bière, en toute modération, semble ainsi prévenir les affections du coeur, de la circulation sanguine et réduire le risque de mortalité", comme le repère Plana Radenovic, sur Twitter .
Le député de la Droite populaire, Jean-Pierre Decool, vise lui les conséquences économiques d'une telle mesure. Il a demandé au gouvernement d'abandonner ce projet. Le risque de porter un coup aux emplois de la filière brassicole et sur le pouvoir d'achat, est trop grand, affirme-t-il .
Quoi qu'en dise la ministre, cette mesure permettra de participer aux nouveaux financements pour la sécurité sociale. La mesure pourrait rapporter près d'un demi-milliard d'euros . Il ne s'agit pas d'une augmentation de la TVA, qui reste à 19.6%, mais du droit d'accise, une taxe spécifique aux boissons alcoolisées.