Le gouvernement tente d'éviter les parallèles entre PMA et GPA

Publié à 14h06, le 15 janvier 2013 , Modifié à 14h59, le 15 janvier 2013

Le gouvernement tente d'éviter les parallèles entre PMA et GPA

L'engagement est pris : la procréation médicalement assistée fera partie de la loi sur la famille présentée en mars en conseil des ministres. Les modalités ne sont pas encore connues (la PMA sera-t-elle ouverte aux couples de femmes homosexuelles, à toutes les femmes ... ?) qu'un autre débat surgit déjà : la PMA va-t-elle entrainer la GPA ?

C'est le "risque" souligné par les opposants au projet. Selon eux, autoriser la PMA - soit la possibilité pour les femmes d'avoir un enfant - déboucherait sur la gestation pour autrui - soit la possibilité pour un couple d'hommes d'avoir recours à une "mère porteuse" pour avoir un enfant - au nom de l'égalité de traitement.

Au sein même des socialistes, c'est la crainte de Jean-Christophe Cambadélis :

Lorsque l'on ouvre la PMA pour les femmes homosexuelles, on sait qu'on ne résistera pas à l'exigence des hommes homosexuels,et que l'on débouchera sur la gestation pour autrui. Je suis féministe, je suis socialiste, mais je refuse la GPA et la marchandisation des corps.

Un parallèle contre lequel le gouvernement lutte. Favorable à la PMA mais opposée à la GPA, la majorité ne veut pas donner l'impression d'ouvrir le moindre début de porte à cette dernière.

(images LCI)

Exemple avec Alain Vidalies ce 15 janvier sur LCI. Lorsqu'on lui demande ce qu'il répond à Jean-Christophe Cambadélis, le ministre chargé des Relations avec le Parlement se montre catégorique:

[Est-ce que la PMA ouvre la porte à la GPA ?] Si c’est sa crainte, on peut le rassurer : il n’est pas question d’aller sur le terrain de la GPA.

Le gouvernement a une fois pour toutes dit que la porte était fermée.

(images LCI)

Même affirmation la veille, toujours sur LCI, de la part de la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, justement en charge du projet à venir en mars.

Au risque de faire des généralités, la ministre avance même un autre argument: les couples d'hommes eux-mêmes ne voudraient pas de la gestation pour autrui.

Nous ne cessons de dire que dans les auditions menées, aucune des associations homosexuelles n’a réclamé la gestation pour autrui.

Donnons à la parole politique tout son sens : François Hollande a été on ne peut plus clair sur l’engagement 31, et on ne peut plus clair sur le maintien de l’interdiction de la GPA.

La ministre demande enfin que les deux débats - PMA et GPA - ne soient pas mélangés afin d'éviter les raccourcis : "Ayons un débat, mais jamais caricatural et qui ne repose pas sur des peurs ou des préjugés ou des présupposés."

Du rab sur le Lab

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